Le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) réagit suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Cette plateforme de l’opposition a dénoncé, ce jeudi 05 janvier, la mal gouvernance des autorités de Bangui.
Après un moment de silence, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution est revenu à la charge contre le président Faustin Archange Touadera et son gouvernement. Dans une conférence de presse donnée, ce 05 janvier à Bangui, cette plateforme qui regroupe des partis politiques de l’opposition et certaines organisations de la société civile, a dénoncé la « mauvaise gestion de la chose publique » par le gouvernement.
Selon le BRDC, l’augmentation du prix du carburant à plus de 60% à la pompe est inadmissible. Pour cette organisation, cette situation résulte de la mal-gouvernance et la corruption érigée en mode de gestion.
Aucune mesure d’accompagnement
« Au plan économique, la mal-gouvernance, qui est au centre de la brouille avec la communauté financière internationale, a eu pour conséquence, la suspension des appuis multiformes y compris budgétaires. Par ces temps de crise où les Centrafricains sont obligés de compter leurs sous pour survivre, les prix des hydrocarbures ont été relevés d’un minimum de 60% en moyenne sans aucune mesure d’accompagnement et sans contrôle des prix des produits de première nécessité » a dénoncé Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC.
Pour l’ancien premier ministre Nicolas Tiangaye, un des leaders du BRDC, la plupart des autorités actuelles du pays sont impliquées dans les fraudes et mafias ayant conduit à cette crise.
« Importations frauduleuses »
« Comment peut-on expliquer aujourd’hui que nous ne pouvons pas mobiliser des ressources internes à hauteur de quelques milliards ? La réalité c’est quoi ? C’est ce que nous devons dire. Les ressources internes devraient être normalement plus importantes. Or, tout rentre en fraude parce que les gens du pouvoir sont intéressés par l’importation frauduleuse du ciment, du sucre, du carburant etc. Et, c’est ce qui prive la République centrafricaine des ressources internes conséquentes » a déploré Nicolas Tiangaye.
Sur des questions politiques, le BRDC compte, dans un bref délai, saisir la justice centrafricaine après la décision de la Cour constitutionnelle sur le décret limogeant Danièle Darlan, ancienne présidente de la Cour et sur le décret mettant des enseignants du supérieur à la retraite. Ce dernier, jugé inconstitutionnel par la Cour constitutionnelle.