Le viatique laissé sous forme de constat par la directrice résidente du PAM (Programme alimentaire mondial) à Bangui est sévère. Mme Sitta KaÎ Kaï est appelée à d’autres fonctions. Avant de partir elle confie : « l’autosuffisance alimentaire reste encore très précaire en République Centrafricaine. Cette situation inhérente à la plupart des pays post-conflits, est la résultante de l’insécurité qui freine le développement de l’agriculture dans de nombreuses villes de l’intérieur du pays ». Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse d’adieu à la représentation.
Pour Sitta KAÏ-KAÏ, « l’état de l’agriculture pour un pays post conflit reste toujours fragile en raison de l’insécurité. Néanmoins, le pays a adhéré au processus du Programme Détaillé de l’Agriculture en Afrique (PDAA). Un plan National d’investissement agricole est en cours d’élaboration pour être soumis aux responsables de Programme».
Soulignons qu’au rang de ses objectifs stratégiques, le Programme Alimentaire Mondial projette d’augmenter la consommation des vivres des personnes déplacées internes, réfugiés et retournés en insécurité alimentaire liée aux conflits armés et aux déplacements.
Un autre sujet évoqué au cours de cette rencontre d’échanges avec la presse, c’est la situation des Réfugiés congolais basés à Batalimo (sud) dans la Lobaye (sud). D’après Edouard NIZEYIMANA, Directeur Adjoint de la Représentation du PAM-RCA, explique que leur institution « appuie le HCR pour donner des vivres à quelque 7000 réfugiés congolais ». Ces personnes en détresse sont « dépourvues de tout, notamment l’accès à l’alimentation ».