En République centrafricaine, les personnes les plus démunies sont beaucoup plus exposées aux méfaits des rumeurs et de la désinformation. Ces fausses informations sont le plus reçues faute d’une bonne éducation aux médias. Francine Evodie Ndémadé, présidente de l’Association des victimes des crises militaro-politiques en Centrafrique (AVC-PCA), partage son expérience avec la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.
A votre connaissance, d’où proviennent généralement les fausses nouvelles?
« La désinformation ou les rumeurs proviennent beaucoup plus des personnes difficilement identifiables. Celles-ci deviennent un réel problème au point de semer la peur et la division au sein de la société lorsque nous les propageons. Ce qui est dit ou ce qui s’est réellement passé n’est plus ce que nous connaissons. Et c’est à ce moment-là que c’est grave »
Quelle est votre expérience de la désinformation ?
« Je pars de ce qui se disait, il y a quelques jours, sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’un message partagé dans des groupes WhatsApp, relatant que la Cour pénale internationale aurait abandonné ses enquêtes en Centrafrique. Ce fut un coup dur pour nous les victimes. J’ai tout de suite eu à l’esprit de m’adresser directement à la CPI. C’est de là-bas que j’ai eu la vraie information. Entre temps, la nouvelle s’était déjà très vite répandue et c’était la consternation pour les victimes.»
Dans ce cas de figure, quelle est, selon vous, la meilleure attitude à adopter face à une nouvelle ?
« Nous devons savoir que les fausses informations sont une arme de destruction, de manipulation et de division. Il faut toujours bien vérifier et bien réfléchir avant de partager une nouvelle de peur d’être porteur de désinformation dans notre société »
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en RCA