L’Organisation des Nations Unies (ONU), a exprimé, lundi 25 avril 2011, à travers son secrétaire général, son inquiétude concernant le recrutement d’enfants-soldats en République Centrafricaine (RCA).
«Malgré l’engagement pris par le gouvernement de mettre un terme à l’emploi et au recrutement d’enfants, leur mobilisation dans les rangs des groupes rebelles et des milices d’autodéfense s’est poursuivie dans tout le pays», avertit le chef de l’Onu, Ban Ki-moon, dans un rapport sur le sort des enfants en temps de conflit armé en RCA.
D’après ce rapport, présenté au Conseil de sécurité de l’Onu et à son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés, «peu de progrès» ont été enregistrés dans l’élaboration et l’application de plans d’action visant à mettre fin au recrutement d’enfants-soldats par les groupes armés.
En effet, précise le rapport, des enfants ont été « mobilisés, entre décembre 2008 et décembre 2010, par plusieurs groupes signataires de l’Accord de paix global de Libreville, conclu en 2008 pour mettre fin à toute autre forme de violence dans le pays ».
A cet égard, le chef de l’Onu appelle le gouvernement de la RCA « à opérer les réformes requises pour incorporer les dispositions des protocoles facultatifs sur les droits des enfants dans la législation du pays et à criminaliser le recrutement des mineurs ».
«Je l’engage vivement à entreprendre une réforme de la législation nationale afin que celle-ci soit conforme aux engagements pris dans la Convention relative aux droits de l’enfant», écrit Ban dans ce document, en déplorant «la lenteur des progrès réalisés dans l’application des recommandations concernant les enfants et le conflit armé en RCA ».
Le rapport onusien revient également sur certaines « violations graves » des droits des enfants comme l’assassinat, l’enlèvement de mineurs et le refus d’autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire en RCA.
Il évoque également l’insécurité qui règne en RCA en raison, notamment, des combats sporadiques entre les forces gouvernementales et les groupes armés et de l’extrême pauvreté de la population, précise-t-on.