Dans le cadre de l’indemnisation des victimes de crimes jugés par la Cour pénale internationale (CPI), une rencontre a eu lieu, le jeudi 16 février 2023, à Bangui entre une trentaine de victimes et une délégation de diplomates venus du Canada et du Royaume Uni. Les échanges s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat agissant en faveur des victimes.
Une trentaine de victimes ont participé aux échanges au cours desquels des remerciements et des préoccupations ont été adressés à l’endroit des bailleurs du programme du fonds au profit des victimes. Trois focus groupes ont été constitués dans lesquels ces victimes, qui ont surmonté leurs chocs, ont partagé leurs expériences avec les membres de la délégation.
Appel à la mobilisation
« Je demande à toutes les victimes où qu’elles se trouvent de se rapprocher du fonds au profit des victimes pour une assistance afin d’apaiser le mal qui sévit dans le pays », a conseillé Sidonie, une des victimes.
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Alors que les victimes appellent leurs pairs à sortir du silence, le chef de bureau de la CPI en Centrafrique, indique que même si plus de 1.000 victimes bénéficient du programme, il en reste 11 mille qui ont besoin d’une prise en charge holistique.
« 7 millions d’euros sont nécessaires pour leur assistance »
« Nous avons écouté une trentaine de personnes. Mais, pour tout le monde, sans le financement nécessaire pour le programme, je peux vous assurer que 11 mille victimes n’auront pas les opportunités de profiter comme ces bénéficiaires. 7 millions d’euros sont nécessaires pour leur assistance », a plaidé Mike Cole, chef de bureau de la CPI en Centrafrique.
Les crises militaro politiques, qui ont secoué la République centrafricaine ces dernières décennies, ont déjà fait plus de 30 mille victimes. Ces dernières vivent avec leurs histoires sans une prise en charge.
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