Plus d’une semaine après avoir été visé par une attaque d’hommes armés, le village Sikikédé dans la Vakaga est repassé, ce 23 février 2023, sous le contrôle de l’armée nationale et ses alliés russes. Toutefois, les 20 militaires capturés lors de l’assaut du 14 février dernier demeurent entre les mains des rebelles. Des négociations seraient entamées par le gouvernement pour obtenir leur libération.
Selon des sources locales, les militaires centrafricains ont installé une nouvelle base dans la localité. Ces derniers multiplient des patrouilles avec l’appui de leurs alliés russes. Ce qui, selon ces mêmes sources, a permis le retour progressif des habitants qui avaient fui en brousse pour échapper aux violences des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Même si les activités n’ont pas encore repris dans le village, la population, elle, se dit soulagée.
Entretemps, 10 jours après leur capture, les 20 militaires sont retenus en otage par les éléments de la CPC. Selon des informations non encore confirmées de sources officielles, ces prisonniers de guerre se trouveraient à Aoukalé, village situé à 55 kilomètres de Sikikédé, proche de la frontière centrafricano-tchadienne.
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Contacté par Radio Ndeke Luka, le préfet de la Vakaga a indiqué que des sous-préfets, sultans et maires de la région mènent des démarches de négociations avec les ravisseurs en vue d’obtenir la libération des militaires capturés.
Par ailleurs, le préfet de la Vakaga a indiqué que certains partenaires de la République centrafricaine sont associés à ces démarches, sans pour autant donner plus de précisions sur ces partenaires. « Bientôt, les deux parties vont échanger », a ajouté l’autorité locale, qui se réserve sur les revendications de ces hommes armés.
De son côté, la Minusca, par la voix de son porte-parole, condamne les attaques de Sikikédé tout en affirmant sa volonté d’accompagner les autorités locales pour le retour à une situation sécuritaire normale.
La mission onusienne a, cependant, rejeté les informations parlant de sa participation aux négociations. A Bangui, les proches des militaires faits prisonniers ont toujours les regards tournés vers le gouvernement. Ils s’impatient mais gardent toujours espoir.
Quelques jours après l’attaque de Sikikédé, la CPC a, dans un communiqué de presse, affirmé que les prisonniers de guerre sont traités avec dignité et humanisme.
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