Un an après le lancement des opérations militaires contre l’Ukraine, le monde entier, notamment l’Afrique fait toujours face aux conséquences directes de cette guerre. La République centrafricaine n’est aussi épargnée. La guerre de positionnement commence à se faire sentir. A titre d’exemple, les Etats-Unis d’Amérique ont lancé un ultimatum au président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, lui demandant de renvoyer les paramilitaires russes d’ici un an. En contrepartie, l’administration Biden lui propose un bon nombre de garanties. Notamment, la formation des militaires centrafricains, l’élargissement de son aide au développement, l’assistance humanitaire ainsi que l’éloignement des frontières centrafricaines, de François Bozizé, ancien président et actuel leader de la rébellion de la CPC. Dans le cas contraire, le chef de l’Etat centrafricain « assumera toute les conséquences de son choix politique », martèlent les Etats-Unis. Cependant, le choix politique du locataire du palais de la Renaissance a toujours été clair : « Il y a de la place pour tout le monde ». La RCA est-elle en train de payer le prix de son soutien à la Russie ? Est-elle victime de la guerre des puissances ? Pourquoi les Etats-Unis exigent le départ des hommes de Wagner ? Pour en débattre, Armando Yanguendji reçoit Charles Armel Doubane, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ambassadeur de la RCA à l’ONU ; Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du président de la République et Paul Crescent Beninga, enseignant chercheur et porte-parole du Groupe de travail de la société civile.