La Minusca a annoncé, mercredi 1er mars 2023, son appui au processus visant à obtenir la libération des 20 éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) retenus en otage, depuis le 14 février dernier, par les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Par ailleurs, elle affirme son soutien à la participation effective des femmes politiquement engagées aux élections locales.
Après quelques jours dominés par un langage diplomatique au sujet de la prise d’otage de soldats centrafricains par la rébellion de la CPC dans le Nord-est du pays, la Minusca a annoncé, ce mercredi 1er mars, qu’elle soutient le processus visant à obtenir la libération de ces militaires. Position exprimée au cours d’une conférence de presse donnée par Valentine Rugwabiza, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu.
Dans son propos liminaire, Mme Rugwabiza s’est dit préoccupée de l’insécurité dans certaines régions de la République centrafricaine. Pour ce faire, la mission onusienne entend contribuer à la libération des 20 éléments Faca pris en otage par la CPC dans le village Sikikédé dans la préfecture de la Vakaga.
« Les démarches sont déjà engagées »
« Les 20 otages suite à l’attaque aux alentours de Sikikédé sont, bien sûr, une préoccupation importante pour laquelle nous discutons avec le gouvernement mais aussi avec les forces nationales. Nous allons apporter tout le soutien qui nous sera demandé. Ces démarches sont déjà engagées entre le gouvernement et, à ma connaissance, le CICR qui a l’expertise dans ce secteur particulier », a affirmé Valentine Rugwabiza.
La cheffe de la Minusca, a annoncé également la disponibilité de la mission à soutenir une participation massive des femmes aux prochaines élections locales.
« Accent sur la participation des femmes »
« Je voudrais insister sur l’importance de l’inclusivité des élections locales, en mettant un accent particulier sur la participation des femmes. Cela, en levant les obstacles liés aux risques sécuritaires spécifiques auxquels les femmes politiquement engagées sont confrontées, ainsi qu’aux obstacles juridiques ou aux pesanteurs socio-culturelles », a fait savoir Mme Rugwabiza.
La République centrafricaine fait face ces derniers temps à une recrudescence des attaques perpétrées par des groupes armés. Cette situation constitue un défi majeur dans l’avancement de certains processus à l’exemple de l’organisation des élections locales, prévue en juillet 2023.
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