Ouvert le 1er mars à Libreville au Gabon, le One Forest Summit a pris fin ce jeudi. A la clôture de ce sommet de 2 jours, consacré aux questions de préservation et de gestion durable des forêts, les participants ont estimé qu’il est urgent de passer à l’action et de concrétiser les engagements pris. Cela va permettre aux pays forestiers de se développer sur le plan économique.
« Il n’y a pas besoin d’engagements de Libreville ». C’est ce qu’a déclaré, ce jeudi à la clôture du One Forest Summit, le président français Emmanuel Macron, qui a co-présidé ce sommet avec le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo. « Si on veut éviter la catastrophe climatique, on voit l’urgence de passer à l’action, protéger nos forêts et mettre un terme à la déforestation », a poursuivi le président français.
Emmanuel Macron a rappelé que des engagements ont été pris aux sommets de Montréal et de Glasgow. Des accords qui prévoient l’arrêt de la déforestation et la protection de 30% de la nature d’ici 2030. Si les pays forestiers doivent conserver leurs forêts pour capter le carbone et favoriser l’équilibre climatique mondial, ils doivent en contrepartie être payés pour ce service qu’ils rendent à l’humanité. Le One Forest Summit est revenu sur cette question. Au moins 100 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de francs CFA sont annoncés pour ce défi.
Calibrer les rémunérations
Certains pays se plaignent souvent d’une répartition inéquitable des fonds. Alors, pour bien calibrer les rémunérations, un projet scientifique intitulé « One Forest Vision » est mis en place. Dans 5 ans, cette initiative devra mesurer la balance nette de séquestration du carbone et cartographier à l’arbre près, les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité dans les forêts d’Amazonie, d’Afrique et d’Asie. Cela permettrait aussi de faire un inventaire des espèces végétales et animales contenues dans le bassin du Congo, jusque-là très peu étudié. Pour les experts, on ne peut que bien gérer et protéger ces espèces si on les connaît.
A côté de ces projets scientifiques, il y a aussi une stratégie économique « Ten by thirty » ou encore 10 par 30. Cela vise à créer 10 millions d’emplois
d’ici 2030 dans les activités liées à l’exploitation durable des forêts tropicales,
et une série de premiers engagements concrets d’une cinquantaine d’entreprises. Cette initiative répond aux recommandations des centaines de jeunes qui ont pris part à ce rendez-vous. Tout ceci permettrait aux pays forestiers de concilier protection de l’environnement et développement économique.
Le mot d’ordre du One Forest Summit, c’est de passer à l’action.