Les braquages prennent de l’ampleur au quartier Plateau dans la commune de Bimbo. Selon les habitants, le manque d’un poste de police et des patrouilles des forces de sécurité laisse libre cour aux assaillants. Pour éviter le pire, les habitants appellent les autorités policières à vite réagir.
De nombreuses personnes témoignent avoir été victimes de braquage dans le secteur Plateau, précisément la nuit. Bernard Médard, un père de famille, fait partie des innombrables victimes. Son domicile a été visé dans la nuit du 05 au 06 mars 2023.
« Les braqueurs ont tiré sur mes cadets »
« Ils étaient cinq (5). Ils nous ont attaqués aux environs de minuit trente neuf minutes. Ils réussi à emporter deux motos de marque TVS et Express, deux postes récepteurs, 5 téléphones portables et une somme de 10.000 francs CFA. Les braqueurs ont tiré sur mes cadets, qui heureusement, n’ont pas été touchés. Bien avant de nous cibler, ils ont braqué hier nuit, nos voisins », témoigne Bernard Médard à Radio Ndeke Luka.
Des jours passent et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Le braquage est devenu presque régulier dans le secteur. Les conducteurs de mototaxis sont particulièrement visés à cause de leurs engins.
Les taxis-motos craignent les braqueurs
« Lorsque nous sortons et que nous voulons rentrer, les chauffeurs de taxis-motos ne veulent pas nous conduire jusqu’au quartier Plateau à partir de 18 ou 19 heures. Ils ont peur de venir, craignant les braquages. Parfois, quand tu marches avec un téléphone Android, ces bandits viennent le voler et ce n’est pas bien. Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait un cas de braquage », regrette Monique Céleste, une habitante du quartier Plateau.
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Ce climat d’insécurité crée la peur et limite le déplacement des habitants de Plateau et des quartiers environnants.
« Dans notre quartier, il est dangereux de se déplacer après 22 heures. Les braquages sont presque quotidiens. Les braqueurs viennent parfois jusqu’à domicile nous visiter », confie un habitant sous couvert d’anonymat.
Face à cette insécurité qui prévaut dans le secteur, le chef du quartier tire la sonnette d’alarme.
Un commerçant et un militaire tués
« C’est depuis le mois d’octobre que je lance des cris d’alerte aux autorités de la place. Ces braqueurs ont déjà tué un commerçant et un militaire. Maintenant, à partir de 20 heures, nous n’avons pas de taxis-motos pour sortir ou rentrer. En une semaine, ils ont braqué un militaire et deux civils. Pour 21 quartiers, nous n’avons qu’un seul poste de police. C’est insignifiant ! », alerte Ndim Hivain Darus, chef du quartier Plateau.
La lutte contre les braquages reste un défi pour la police nationale, qui fait face aujourd’hui à un problème d’effectif et de moyens logistiques.
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