L’ONG Sud-coréenne, International Youth Fellowship (IYF) s’investit pour le changement de mentalité de la jeunesse centrafricaine. Elle a échangé, ce samedi 18 mars dans l’après-midi, avec des étudiants de l’Université de Bangui autour du thème « en RCA tout est possible ». L’objectif était d’inculquer aux étudiants le respect des valeurs morales, citoyennes et culturelles pour le développement de leur pays.
C’est dans une ambiance festive que l’ONG Sud-coréenne, International Youth Fellowship (IYF) a projeté dans l’amphithéâtre Alphonse Blagué de l’Université de Bangui, une vidéo sur le décollage socio-économique de la Corée du sud. Le film rappelle la famine qui rongeait le peuple coréen à l’époque et présente les stratégies mises en place pour le sortir de la misère. Notamment, l’engagement de ce peuple dans différentes industries européennes. Au lieu de percevoir l’argent, c’est plutôt leurs enfants qui bénéficiaient d’une scolarité et des soins en contrepartie.
Aujourd’hui, la Corée du sud est comptée parmi les pays les plus développés. Les initiateurs de cette rencontre voulaient, à travers cette projection, faire comprendre aux étudiants centrafricains que tout est possible pour bâtir leur pays.
« Nous voulons résoudre le problème de la jeunesse »
« A l’université, les étudiants peuvent apprendre beaucoup de choses mais, ils ne peuvent pas apprendre les maux de cœur. Si on rencontre quelque chose qu’on a pas prévu dans la vie, est-ce qu’on peut la surmonter ? Nous voulons résoudre le problème de la jeunesse. Le changement de mentalité est comme le changement de perspective », a indiqué Park Beongju, un membre de l’ONG IYF.
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L’histoire coréenne projetée a ému certains participants.
« Vu la situation coréenne brossée par l’ONG IYF, nous nous rendons compte que l’histoire de la RCA était meilleure que celle de la Corée du sud dans les 60 dernières années. Cela m’a motivé car, j’avais des pensées négatives. L’enseignement de l’IYF m’a permis d’éradiquer toute pensée négative et d’avoir des pensées positives », a témoigné Evrard Mavodé, l’un des participants.
Le Doyen de la faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Bangui pense que tout est possible pour transformer la mentalité de la jeunesse centrafricaine.
Une jeunesse en perdition
« Aujourd’hui, la jeunesse se caractérise par l’impolitesse, la violence verbale et l’indiscipline. Donc, ils sont venus pour sensibiliser les jeunes, notamment les jeunes étudiants et étudiantes pour qu’ils changent de mentalité et qu’ils construisent leur pays à l’exemple du monde », a affirmé Jean-Claude Azoumaye, Doyen de la faculté des Lettres et sciences humaines.
Ce genre de rencontre aura lieu du 22 au 24 mars à l’Assemblée nationale avec d’autres jeunes de Bangui.
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