Après les affrontements qui auraient fait 7 morts entre la milice Azandé Ani Kpi Gbé et l’UPC, mi-mars à Bambouti, la situation humanitaire y préoccupante. Ces affrontements ont fait fuir plusieurs habitants à Obo et au Soudan du Sud. Les députés de la région appellent à l’aide.
Les combats sanglants entre la milice Azandé Ani Kpi Gbé et les rebelles de l’UPC, à Bambouti dans le Haut-Mbomou, ont occasionné des vagues de déplacés dans la ville d’Obo et vers le Soudan du sud. Cette situation tendue rend précaire la situation humanitaire.
Certains déplacés, qui sont accueillis par des familles à Obo, s’inquiètent de leur situation, vu les difficiles conditions de vie dans la ville.
Conditions de vie pénibles
« Nous avons été bien accueillis par nos familles d’accueil. Le problème est que nous constituons une charge pour elles. Les conditions de vie sont si pénibles au point que trouver à manger est difficile. La situation de nos compatriotes qui se sont réfugiés au Soudan du sud est plus difficile », déplore un déplacé de Bambouti accueilli à Obo.
« Nous nous inquiétons pour nos compatriotes qui sont restés sur place. En quittant Sossiobo, le coût de la vie était extrêmement cher et ce n’est pas facile. Nous sommes très inquiets », affirme un autre déplacé de Bambouti.
Le député d’Obo 1, Ernest Mizedio, brosse une situation humanitaire déjà chaotique et appelle à l’aide.
Précarité totale
« En 2002, les Sud-Soudanais étaient venus tout détruire et déporter la population. Depuis ce temps, il n’y a pas d’école, pas d’hôpital ni de gendarmerie à Bambouti. D’après les informations, les habitants n’étaient menacés d’aucune manière par ce groupe d’auto-défense. Comme c’est une attaque, chacun est obligé de se mettre à l’abri », regrette Ernest Mizédio.
Pour l’instant, la situation sécuritaire reste volatile à Bambouti. Alors que la milice Azandé Ani Kpi Gbé annonce le contrôle total de la localité, les éléments de l’UPC, eux, nient toute défaite et démentent la mort de leur commandant de zone comme annoncé. Les habitants demandent à Bangui d’y déployer les Forces armées centrafricaines afin d’assurer leur sécurité.
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