La fabrication artisanale de l’huile de palme est une source de revenus pour des milliers de ménages à Alindao, dans la Basse-Kotto. La population se livre à cette activité pour subvenir à ses besoins.
Le secteur agricole fragilisé par la crise, qui a durement frappé la ville d’Alindao, a besoin d’une politique de relance pour le relèvement de l’économie locale. Cette activité fait partie des activités lucratives des habitants de la région. Chaque jour, des gens en provenance des localités environnantes de la ville transportent à bicyclette où à pieds, des centaines de bidons remplis d’huile de palme pour les vendre au marché. Un bidon de cinq litres se vend entre 4.500 et 5.000 francs CFA.
Source de revenus
« Nous déployons ces efforts pour avoir ne fusse que des morceaux de savon. C’est la première fois que je me lance dans ce commerce. J’achète de l’huile de palme à 2.500 francs pour la revendre à 3.000 francs. Cette activité nous permet d’acheter des habits à nos enfants et des morceaux de savon pour nos ménages », témoigne Euphraise Lendje, une commerçante du village Datoko, situé à 12 kilomètres d’Alindao.
-Lire aussi : Centrafrique : Alindao frappée de plein fouet par la hausse des prix des marchandises
Si le café, culture de rente, qui est la première source de revenus de la région, est tombé en ruine à cause de la crise sécuritaire, les notables d’Alindao souhaitent la mécanisation de la production de l’huile de palme en vue de générer des ressources financières pour la population.
« La mécanisation pour plus de rendement »
« Les palmiers à huile génèrent beaucoup de ressources dans la localité. Nos enfants vont récolter les graines de palmiers que nous transformons en huile. L’argent nous permet de nous procurer des morceaux de savon et des habits. La production artisanale est limitée. Nous souhaitons la mécanisation pour plus de rendement », explique Paul Loukouzou, chef de groupe du village Kabou.
Le maire d’Alindao demande plus d’investissement dans le secteur agricole pour la relance de l’agriculture. Une manière, selon lui, de lutter contre la pauvreté galopante dans la région.
« Une cuvette de manioc se vend à 750 francs »
« Sur les marchés, il y a beaucoup de denrées alimentaires. Il y a le sésame, la courge, le manioc etc. A Alindao, une cuvette de manioc se vend à 750 francs. Donc, il y a une abondance totale », s’est enorgueilli Guy Mathurin Mbozomon-Sesse, maire d’Alindao.
L’insécurité fragilise l’évacuation des produits champêtres de la Basse-Kotto vers les autres préfectures. La production artisanale de l’huile de palme reste la seule activité économique de la population, qui compte sur la production industrielle pour le développement de la localité.
-Lire aussi : Centrafrique : au cœur de la culture traditionnelle de l’huile de palme