Le président Faustin Archange Touadéra a célébré, ce 30 mars 2023, l’an 2 de son deuxième quinquennat. Réélu à l’issue des élections de décembre 2020, il a prêté serment le 30 mars 2021. Malgré son engagement pour le relèvement du pays, le bilan des deux premières années de son 2e mandat reste mitigé.
La sécurité reste le grand défi auquel est confronté le président Faustin Archange Touadéra, investi trois mois après l’attaque échouée de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), en janvier 2021. Après deux années de lutte contre la rébellion qui sévit à l’intérieur du pays, les efforts du président, malgré l’appui militaire de la Russie et du Rwanda, restent vains. Pendant que Bangui connaît une stabilité en dépit des braquages, dans certaines villes de province, les groupes armés multiplient les attaques contre les positions des Forces armées centrafricaines (Faca), empêchant ainsi la libre circulation des personnes et des biens.
La nouvelle stratégie des groupes armés est la prise d’otage et la demande des rançons. Capturés en février dernier par des éléments de la CPC, vingt éléments des Faca sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Devant ce défi sécuritaire, Faustin Archange Touadéra poursuit l’augmentation de l’effectif des militaires. Ils dépassent aujourd’hui les 10 mille éléments, mais leur déploiement et traitement restent un autre défi.
La bonne gouvernance, un défi énorme
Pour la 2ème année de son second quinquennat, Faustin Archange Touadéra a orienté sa politique vers la bonne gouvernance. Un déficit relevé par plusieurs partenaires du pays. Cette politique passe par la lutte contre la corruption à travers la mise en place d’un numéro vert, le 1316 pour dénoncer cette pratique.
– Lire aussi : Centrafrique : bilan mitigé de l’an 1 du 2nd quinquennat de Faustin-Archange Touadéra
En proie à une tension de trésorerie et un budget déficitaire, la mobilisation des mini-recettes et l’assainissement des finances publiques sont devenues une nouvelle priorité du gouvernement, confronté à la suspension d’aides budgétaires de certains partenaires financiers.
L’an 2 de Faustin Archange Touadéra est, cependant, marqué par la hausse du coût de la vie, conséquence de l’augmentation du prix du carburant, des transports et de divers articles sur le marché.
Si le projet de la fibre optique tend à être opérationnel, dans la dernière loi des finances, l’assemblée nationale a validé une nouvelle taxe sur les communications téléphoniques. La mesure exige aux utilisateurs des services téléphoniques de payer 7% de plus sur le coût de leurs prestations.
On peut noter du positif pour l’an 2 du second quinquennat de Faustin Archange Touadéra. C’est par exemple, l’inauguration, ce mois de mars, de la centrale solaire de Sakaï, offrant 15 mégawatts de plus à l’Energie centrafricaine (Enerca), le paiement d’une partie des dettes des cotonculteurs et le lancement des travaux de réhabilitation des routes à Bangui et dans certaines villes de provinces.
-Lire aussi : Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra place son nouveau mandat sous le signe de lutte contre l’impunité