Même si la République centrafricaine fait encore face à la réticence de certains bailleurs, les discussions entre Bangui et les partenaires financiers internationaux avancent bien, selon le gouvernement. Par ailleurs, choqué par la fuite des « documents financiers sensibles », Félix Moloua annonce des sanctions contre les auteurs.
Si le Premier ministre centrafricain n’a pas décroché des institutions de Bretton Woods la facilité élargie de crédit ainsi que l’aide budgétaire lors de son récent déplacement à Washington, il a tout de même fait des annonces à propos des projets porteurs avec le Fonds Saoudien et la Banque Mondiale. Lesquelles annonces restent à accomplir d’ici juin prochain.
En revanche, la problématique du paiement des paramilitaires russes, alliés du gouvernement, reste un point encore à élucider pour convaincre les partenaires. Lesquels partenaires ont suspendu l’aide budgétaire au profit du pays depuis bientôt 3 ans.
« Ces informations partent de nos propres services »
« Aujourd’hui, on a suivi sur les ondes que 400 millions de francs CFA sont pris pour payer les Wagner. Vous savez, ce sont les mêmes discussions que nous avons eues là-bas. Cela veut dire que ces informations partent de nos propres services. Il y a des gens qui ne veulent pas que nous ne décollons dans ce pays« , s’est indigné Félix Moloua, Premier ministre centrafricain.
Ainsi, l’exigence des partenaires quant à la transparence dans la gestion des finances publiques a poussé le chef du gouvernement à mettre en garde les agents du ministère des Finances. Certains de ces agents, selon lui, sont responsables de divulgation des documents sensibles sur la chaîne de dépenses. Sur ce, Félix Moloua annonce des sanctions.
« Ces informations engagent la vie de l’Etat »
« Ceux qui travaillent dans les services doivent faire très attention. Notamment, ceux du ministère des Finances. On ne peut pas se lever comme ça pour dire qu’un tel est parti avec une telle somme d’argent. Un tel a utilisé une telle somme d’argent pour la défense. Dans aucun pays au monde, on ne peut avoir ce plaisir de soutirer des informations qui engagent la vie de l’Etat. Sur ce point, nous devons sanctionner« , a martelé le chef du gouvernement.
Deux ans après le gel de l’aide budgétaire par certains bailleurs du pays, le dialogue entre le gouvernement centrafricain et ses partenaires financiers campent encore sur l’orthodoxie. Ceci, dans un contexte où la République centrafricaine se voit obligée de multiplier ses partenaires. D’où son récent attachement aux pays des Brics.
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