La justice populaire continue de faire des victimes en République centrafricaine. Une femme âgée d’une soixantaine d’année a été battue à mort, vendredi 22 avril 2023, par un groupe de jeunes du village Ngoukomba 2, dans la commune de Bégoua.
Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, la victime, accusée de sorcellerie, avait un problème mental. Elle est morte après avoir été tabassée par un groupe de jeunes dans la nuit du vendredi 22 avril. Son oncle paternel explique les circonstances du drame.
« Tabassée jusqu’à ce que mort s’en suive »
« Elle était allée rendre visite à l’une de ses cadettes à Voudambala qui, malheureusement, était partie à Mbaïki. En rentrant le soir, elle ne s’est pas retrouvée et s’est égarée. C’est ainsi qu’elle est tombée dans les mains des inconnus qui l’ont tabassée jusqu’à ce que mort s’en suive », a témoigné Paul Guinemanguimi, oncle de la victime.
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Selon certaines sources, la justice populaire est fréquente dans le village Ngoukomba 2. Cependant, le chef dudit village parle, lui, d’un premier acte enregistré.
« Je ferais tout pour que les auteurs soient traduits devant la justice »
« C’est après les coups reçus que cette dame est décédée. Je suis étonné parce que c’est la première fois que de pareils actes se produisent dans mon village. Je ferais tout pour que les auteurs soient traduits devant la justice », a promis Léon Omer Ngaté, chef du village Ngoukomba 2.
Pour le moment, les auteurs de cette vindicte populaire ne sont pas encore et aucune enquête judiciaire n’est encore annoncée.
Le code pénal centrafricain condamne toute personne qui aura volontairement porté des coups et blessures ou exercé des violences sur ses semblables. Le coupable encourt à une peine de prison de trois à dix ans avec une amende allant de 100.000 à 500.000 francs CFA.
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