Le gouvernement centrafricain décroche du Fonds monétaire international (FMI) la Facilité élargie de crédit. C’est un programme de trois ans pour un montant global de 191,4 millions de dollars soit plus de 100 milliards de FCFA. Ce programme vise à soutenir le pays à faire face aux conséquences de la crise économique et humanitaire et renforcer la capacité de l’Etat à subvenir aux besoins de la population.
C’est une première pour le gouvernement de Félix Moloua de décrocher du FMI la facilité élargie de crédit. Ceci, après la mission qu’il a conduite mi-avril aux Etats-Unis pour tenter de convaincre les partenaires financiers. Lesquels, ces deux dernières années, étaient réticents à accorder leur aide budgétaire à la République centrafricaine au motif de manque de transparence dans la gestion du portefeuille sécuritaire.
Le montant du financement accordé par le FMI s’élève à plus de 100 milliards de FCFA. Cette facilité élargie de crédit vise des objectifs assez précis. Selon le Fonds monétaire international, les décaissements se feront par phase sur une période de 38 mois.
Atténuer la crise économique et humanitaire
Cet appui a pour objectif d’atténuer les risques de la crise économique et humanitaire profonde d’une part et d’autre part, l’amélioration de la collecte des revenus domestiques pouvant permettre au gouvernement de subvenir aux besoins de la population ; lutter contre la corruption, garantir une utilisation adéquate des ressources publiques et renforcer le soutien aux populations des services de base.
L’appui du FMI vient donner de l’oxygène à l’économie centrafricaine en proie à plusieurs défis, notamment le cadrage macro-économique et la bonne gouvernance dans la gestion des recettes publiques. Il survient après l’octroi des droits de tirage spéciaux ayant permis au gouvernement de faire face au choc lié au Covid-19 sur son économie.
La facilité élargie de crédit vient ainsi emboîter le pas à la Banque mondiale qui supporte une partie des charges régaliennes de l’Etat, notamment, en payant le salaire des fonctionnaires de certains départements ministériels.
Le FMI espère que bien d’autres partenaires de la République centrafricaine suivront cette dynamique dans les prochains mois.
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