Lors d’un point de presse conjoint avec le Fonds monétaire international (FMI), ce 29 avril 2023, à Bangui, le gouvernement centrafricain a indiqué que les secteurs sociaux constituent sa principale priorité. Ceci, après l’octroi par le FMI de la Facilité élargie de crédit à hauteur de plus de 100 milliards de francs CFA.
Après plus de deux années d’attente, le gouvernement compte injecter la Facilité élargie de crédit, que lui a accordé le Fonds monétaire international, dans le capital humain, notamment dans les secteurs sociaux à savoir : l’éducation, l’agriculture, la santé et les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat.
« Nous souhaitons mettre un maximum d’appuis »
« Le gouvernement s’est engagé à ce que les secteurs de la Santé, de l’Education de l’Agriculture soient véritablement les 3 piliers. Ils constituent les secteurs que nous avons identifiés et dans lesquels nous souhaitons mettre un maximum d’appuis. C’est la raison pour laquelle ce programme vise à payer le salaire des fonctionnaires qui sont dans ces secteurs sociaux », a fait savoir Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget.
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Cette priorité a fait l’objet de coupes budgétaires dans la Loi des finances 2023. Ce qui implique, pour le gouvernement, la convocation d’un collectif budgétaire pour que les députés votent une nouvelle Loi des finances, susceptible d’intégrer ces points prioritaires.
Revoir le cadre budgétaire
« A partir du moment où ce programme est accordé, nous devons revoir notre cadre budgétaire. Tout d’abord, pour intégrer ces appuis dans notre cadre budgétaire à moyen terme, notamment la Loi des finances 2023 rectificative. Ensuite, il faut tenir compte de la priorisation des dépenses que nous allons avoir » a poursuivi Hervé Ndoba.
Par ailleurs, le FMI appelle le gouvernement à réengager des réformes pour consolider son dispositif de contrôle, gage de bonne gouvernance.
Réformer la Cour des comptes
« Certes, le premier pilier cherche à collecter les ressources. Mais il faut s’assurer que les ressources collectées seront utilisées de manière adéquate. Je vais donner un exemple de propositions qui pourraient vous aider à obtenir de vrais résultats. Particulièrement, la réforme de la Cour des comptes. Puisque la Cour des comptes est l’institution suprême de contrôle des finances publiques », a proposé Samba Mbaye, représentant résident du FMI en Centrafrique.
Le gouvernement, en quête d’une nouvelle conclusion de programme avec le FMI, compte réussir et gagner le pari de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. D’ores et déjà, Bangui s’engage à amener devant l’Assemblée nationale les lois de règlement.
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