Le gouvernement centrafricain réagit suite au « crash » d’un avion militaire non-identifié au Nord du pays. L’incident, dont le bilan reste encore à élucider, a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 mai. C’est ce qu’a indiqué la ministre centrafricaine des Affaires étrangères sur son compte tweeter. Ceci, dans un contexte d’insécurité et de violation de l’espace aérien centrafricain par des aéronefs étrangers.
Le gouvernement centrafricain se dit préoccupé par cet incident survenu sur son territoire. Pour l’instant, aucune victime n’est à déplorer. Cependant, il est difficile de fournir des informations fiables sur l’immatriculation de l’appareil ainsi que sa provenance, car les voies menant au lieu de l’accident seraient bourrées de mines.
Face à cet évènement, qui rappelle l’attaque en novembre 2022 d’une base des Faca et leurs alliés russes à Bossangoa, ce crash n’est pas à sous-estimer. La cheffe de la diplomatie centrafricaine, Sylvie Baïpo Temon, a écrit sur son compte son compte Twitter : « Hier soir : crash d’un hélicoptère non identifié sur le territoire centrafricain, à 35 km de Bossangoa (localité de Bozoum). Aucune victime. Mais celui qui a vu parle. Des premières informations captées ici et là. Nelson Mandela avait dit : Ce qui est fait sans toi est forcément contre toi. Etre un enjeu géopolitique, ne rend point les choses faciles dans la quête de stabilité et de souveraineté.
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La ministre des Affaires étrangères poursuit : « La sécurité des frontières, un défi à relever en gardant à l’esprit que nos frontières ont été installées pour être un levier utilisable à souhait dans l’instabilité de nos Etats à travers les conflits et contestation », fin de citation.
Par le passé, les autorités centrafricaines avaient soupçonné le Tchad d’avoir servi de base arrière aux rebelles, qui tentent encore de déstabiliser la République centrafricaine.
Ce crash survient après la réponse du gouvernement aux rebelles tchadiens, qui souhaitaient s’installer dans le Nord du pays. Faut-il voir un soutien à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ou encore un espionnage des positions des rebelles tchadiens, dont la présence aurait été remarquée dans la Lim-Pendé? C’est ce que le Tchad et la République centrafricaine doivent s’engager à clarifier pour consolider les liens de paix et de confiance mutuelle entre eux.
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