Ils étaient 48 au départ, mais seulement 36 agents continuent d’assurer le service minimum à la société Centrapalm de Bossongo, située à 55 kilomètres de Bangui sur l’axe Mbaïki. Confrontés à d’énormes difficultés, ces travailleurs réclament du gouvernement, le versement de leurs deux années d’indemnités, qui s’élèvent à 37 millions de francs CFA.
Sur le site de la société Centrapalm, 36 agents continuent aujourd’hui de gérer le service minimum. Ils sont chargés de nettoyer la palmeraie, de sécuriser l’usine et d’entretenir les logements. Certains d’entre eux sont déjà décédés. D’autres malades n’arrivent pas à se faire soigner. Face à cette situation, ce personnel exige du gouvernement le versement de la totalité de ses 24 mois d’arriérés d’indemnités.
« Le règlement de nos 24 mois d’arriérés d’indemnités »
« Notre situation actuelle est très déplorable. Nous avons fait des efforts pour maintenir les structures en état. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est le règlement de nos 24 mois d’arriérés d’indemnités. L’ensemble du personnel du service minimum attend du gouvernement le versement de la totalité pour passer le service au futur preneur », réclame Joseph Bambia, ancien chef du personnel.
-A écouter aussi : Le ministre Roméo Ngribingui donne son impression sur les 21 mois d’arriéré d’indemnité des employés du service minimum de la CENTRAPALM.
En réaction, le ministre contrôleur des sociétés parapubliques annonce que le gouvernement se bat pour répondre à leur demande malgré la tension de trésorerie.
« Les soulager en attendant le collectif budgétaire »
« Presque toutes les instances de la République sont informées de la situation de ceux qui travaillent à la Centrapalm. Le Premier ministre a instruit le ministre des Finances. Je travaille également avec le ministre de l’Agriculture pour voir comment nous pouvons trouver un minimum à leur décaisser pour les soulager en attendant le collectif budgétaire », affirme Roméo Gribingui, ministre contrôleur des sociétés parapubliques.
Le service minimum est opérationnel à la Centrapalm depuis décembre 2019. La plantation des palmiers à huile abandonnée profite aux anciens ouvriers et à la population environnante, qui produisent l’huile de manière artisanale. Malheureusement, le manque d’entretien des palmiers a réduit considérablement le rendement.
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