La situation humanitaire demeure préoccupante à Am-Dafok dans la Vakaga au Nord-est de la République centrafricaine. Près de 10.000 personnes ayant fui les combats au Soudan sont dans le besoin d’assistance humanitaire. Ce, malgré le premier cargo humanitaire arrivé dans la localité, fin avril, pour distribuer des vivres et administrer des soins.
La communauté internationale se mobilise pour être au chevet des réfugiés et des rapatriés qui ont fui les violences au Soudan et qui se sont réfugiés sur le territoire centrafricain. Si la tendance est en baisse ces derniers jours, l’aide humanitaire reste néanmoins menacée par la météorologie. Les humanitaires s’inquiètent d’une probable aggravation de la situation.
« La situation des enfants n’est pas bonne »
« La saison des pluies qui dure d’avril à octobre rend l’accès et l’approvisionnement très difficile. Sur place, la situation des enfants n’est pas bonne. Les enfants et leur mère dorment à même le sol. Ces derniers n’ont pas suffisamment de nourriture et d’eau », a fait savoir Mohamed Ag Ayoya, coordonnateur humanitaire en République centrafricaine.
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Devant ce tableau critique, il faut agir. Agir pour sauver les enfants en détresse pour leur éviter la maladie telle que le paludisme, mais aussi la déperdition scolaire du fait de la crise.
« J’espère que la situation va se stabiliser »
« Il peut y avoir des risques de maladie, comme le palu. Mais, le centre de santé n’a pas toutes les capacités pour le moment. Notre partenaire AMC est sur place pour traiter des cas de malnutrition. Pis encore, les enfants ont quitté l’école au Soudan, pour ici. Ils ne sont pas à l’école. J’espère que la situation va se stabiliser bientôt pour qu’ils reprennent le chemin de l’école », a déploré Meritxelle Relano Arana, représentante pays de l’Unicef.
Pour sa part, le Haut-commissariat pour les réfugiés lance un cri d’alarme à la communauté internationale afin de voler au secours de ces réfugiés. Selon cet organe des Nations-Unies, il faut environ 445 millions de dollars US pour faire face aux défis, soit le double du plan de réponse humanitaire de 2023, projeté par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). D’où, l’ampleur de la crise dans cette région très affectée du fait de son enclavement.
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