Depuis près de trois semaines, s’approvisionner en carburant dans les stations-services à Bangui est un parcours du combattant. De longues queues sont toujours visibles dans les quelque rares stations-services qui disposent de produits pétroliers. En trouver chez les vendeurs à la sauvette est tout aussi difficile.
Ce lundi matin à Bangui, la distribution du carburant se fait par moment et uniquement dans les stations-service Total. Celles du rond-point du 4èmearrondissement et de Relais-Sica ont servi jusqu’à 9 heures du matin, en attendant leur ravitaillement dans la journée.
Dans les autres stations-service parcourues par Radio Ndeke Luka, notamment Tradex et Green-Oil, les pompistes affirment que depuis presqu’une semaine, ils n’ont pas reçu de produits pétroliers.
Le litre avoisine 2.000 francs CFA
Si s’approvisionner en carburant devient un parcours du combattant dans les stations-services de la capitale, en trouver chez ceux qui en vendent aux abords de routes devient également difficile. Le prix du litre, initialement à 1.300 francs, varie entre 1.600 et 1.900 francs CFA à la sauvette.
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Il y a un mois, le ministère de l’Energie a lancé une campagne de lutte contre la vente illicite du carburant aux abords des routes et dans les quartiers. Aujourd’hui, la situation se complique et l’impact se ressent déjà sur le prix des produits de première nécessité ainsi que sur les transports urbains et interurbains.
A Bangui, plusieurs familles sont obligées de revoir à la hausse leurs budgets afin de joindre les deux bouts. Du côté du gouvernement, le ministre de l’Energie, qui n’a pas encore officiellement communiqué sur cette nouvelle pénurie de carburant, promet de réagir dans une conférence de presse dans les prochains jours.
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