Alors que l’Autorité nationale des élections (ANE) était attendue devant le défi des élections locales, le référendum constitutionnel devient une priorité pour l’institution. C’est ce qu’a indiqué Mathias Barthélémy Morouba après la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat. Selon le président de l’ANE, les moyens nécessaires pour l’organisation de ce référendum constitutionnel sont disponibles.
Pour l’organe en charge de l’organisation des élections en République centrafricaine, les élections locales doivent attendre. Face à l’urgence de l’heure, « ce qui est primordial est le référendum constitutionnel », affirme l’ANE.
« Le code électoral nous donne le mandat »
« En tant qu’organe de gestion des élections, le code électoral nous donne le mandat d’organiser ce référendum. Et donc à partir du moment où le corps électoral est convoqué, l’ANE se met en marche pour atteindre les objectifs. Les autorités du pays nous ont donné l’autorisation d’organiser ce scrutin. Elles promettent de mettre les moyens à disposition », indique Mathias Barthélemy Morouba, président de l’ANE.
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Les élections locales sont donc mises en pause au moment où plusieurs étapes de ce processus restent à achever. Il s’agit notamment de la révision du fichier électoral, la mise en place des démembrements de l’ANE, la formation des agents tablette… Ces locales, initialement prévues le 16 juillet, la nouvelle date du scrutin sera dévoilée début septembre prochain, après le référendum.
« Les électeurs seront fixés »
« Les élections locales sont, aujourd’hui, mises entre parenthèses. D’abord, nous allons organiser le référendum, le 30 juillet. Les résultats sont prévus à la fin du mois d’août. Et dès le 1er septembre, nous reprendrons immédiatement les activités concernant les élections locales. Ainsi, les électeurs seront fixés sur la nouvelle date à partir de septembre prochain », précise Mathias Barthélemy Morouba.
Selon le président de l’ANE, le gouvernement a mobilisé plus de 3 milliards de francs CFA pour la tenue de ce scrutin. L’opposition, qui s’était déjà retirée du processus des élections locales, s’oppose à la tenue ce référendum constitutionnel.
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