L’Armée centrafricaine se désolidarise de la déclaration de l’ancien président du Conseil national de transition, Ferdinand Alexandre Nguendet. Selon le collectif des officiers généraux, ce dernier voulait, à travers son message sur les réseaux sociaux, prendre le pouvoir d’une manière inconstitutionnelle.
A travers son communiqué, le collectif des officiers généraux de l’armée nationale apporte un démenti aux propos de l’ancien président du Conseil national de transition. Lequel, en date du 1er juin 2023, a fait savoir à l’opinion publique sur les réseaux sociaux, qu’il a favorablement répondu à l’appel de certains officiers, lui demandant de renverser le régime en place.
« Des officiers cités de manière maladroite »
« M. Nguendet voulait faire comprendre au peuple centrafricain, aux représentations diplomatiques et consulaires accréditées en RCA et à la communauté internationale qu’il a accepté l’appel du personnel des forces de défense et de sécurité ; en ciblant la sphère des officiers généraux dont les noms, prénoms et numéros matricule ont été cités de façon maladroite afin de prendre la direction politique du pays de manière inconstitutionnelle », a attesté le général de brigade Arcadius Bétibangui, membre du collectif des officiers généraux de l’armée.
-Lire aussi : Centrafrique : l’armée veut se doter d’un plan national de défense adapté
Pour le collectif des officiers généraux, la déclaration de Ferdinand Alexandre Nguendet n’est autre qu’une incitation à l’insurrection.
« L’armée demeure loyale et apolitique »
« Il importe de noter que l’armée reste et demeure loyale et apolitique. Ce discours irresponsable constitue pour les forces de défense et de sécurité une atteinte à la démocratie, une incitation à la rébellion, un recours à la violence et un non-respect des droits humains en République centrafricaine », a martelé le collectif.
Selon ces officiers de l’armée, la déclaration de cet opposant politique est une grande menace pour l’intégrité territoriale et les institutions.
« Une menace majeure contre l’Etat »
« Les forces de défense et de sécurité tiennent à lui rappeler que les galons dans les armées sont des récompenses régies par des textes portant statut général du militaire. Sa déclaration du 1er juin 2023, selon la notion de la défense nationale, est une menace majeure contre l’Etat centrafricain, son intégrité territoriale ainsi que la forme actuelle des institutions », a renchéri le communiqué.
Par ailleurs, les forces de défense et de sécurité et le collectif des officiers généraux disent prendre « les dispositions qui s’imposent et se réservent le droit de poursuivre M. Nguendet devant la justice ».
L’appel de l’ancien président du Conseil national de transition, visant à reversement du pouvoir de Faustin Archange Touadera, est intervenu au lendemain de la convocation, par le chef de l’Etat, du corps électoral pour un référendum constitutionnel le 30 juillet prochain.
-Lire aussi : Centrafrique : Ferdinand Alexandre Nguendet en passe de perdre son statut d’ancien chef d’Etat ?