A la suite de nombreuses réactions de l’opposition contre le projet de modification de la Constitution du 30 Mars 2016, le gouvernement revient à la charge. Lors d’une conférence de presse animée ce 13 juin à Bangui, l’exécutif a invité l’opposition à emprunter la voie des urnes. Par ailleurs, il menace de poursuite judiciaire tous les auteurs de troubles.
En face des journalistes venus pour la circonstance, cinq (5) membres du gouvernement. Arnaud Djoubaye Abazène de la Justice, Maxime Balalou du Secrétariat général du gouvernement, Serge Ghislain Djorie de la Communication, Marguerite Ramadan de la Protection de la famille et Jennifer Saraïva Doraz du Tourisme.
L’occasion a permis aux membres du gouvernement de passer en revue les différentes réactions de l’opposition démocratique depuis la convocation du référendum constitutionnel par le chef de l’Etat. Le pouvoir qui s’insurge contre cette attitude, propose à l’opposition de choisir la voie des urnes.
« Faire savoir son opinion dans les urnes »
« Depuis plusieurs jours, certains acteurs politiques se lancent dans une campagne de désinformation, de contre-vérité, d’acharnement dans le but de diaboliser le processus. Parmi les instigateurs, figure en tête le BRDC. Les partis ou organisations politiques qui s’opposent à cette nouvelle loi fondamentale n’ont qu’à se préparer et faire savoir leur opinion dans les urnes » a affirmé Arnaud Djoubaye Abazène, ministre d’Etat à la Justice, Garde des Sceaux.
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Le membre du gouvernement promet également de poursuivre en justice tous les auteurs et co-auteurs de troubles dans le pays.
« Soyez rassurés que la justice est en marche »
« Je voudrais faire remarquer et m’opposer à certains compatriotes qui, au lieu de s’exprimer dans les urnes, ont choisi la voie de la violence aveugle pour créer le chaos et la désolation au sein de nos populations. Soyez rassurés que la justice est en marche. Elle sera sans aucune pitié. Les instigateurs, les complices et les coauteurs seront recherchés et traduits en justice. Et c’est cela la démocratie », a martelé Arnaud Djoubaye Abazène.
Selon le décret présidentiel signé le 30 mai 2023, le corps électoral est convoqué le 30 juillet 2023 en vue de la tenue du référendum constitutionnel.
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