Alors que le monde célèbre, ce 20 juin, la Journée des réfugiés, plusieurs milliers de réfugiés soudanais, vivant en République centrafricaine, ont besoin d’aide humanitaire d’urgence. A Birao dans la Vakaga, les près de 600, installés sur un site, déplorent leurs conditions de vie. Ces derniers pointent des manquements malgré l’appui du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) et de certaines ONG humanitaires.
Situé à proximité du quartier Ngrendomo, le camp des réfugiés de Birao est constitué de huttes, construites en bâches. Plusieurs femmes, hommes et enfants y vivent depuis qu’ils ont quitté Am-Dafok, à environ 65 kilomètres de Birao. Cependant, ils déplorent leurs conditions de vie, notamment en cette saison pluvieuse.
« Rester debout jusqu’à la fin de la pluie »
« Quand il pleut, l’eau entre dans la hutte et nous sommes obligés de rester debout jusqu’à ce que la pluie cesse. J’espère qu’on va nous construire des abris en briques pour nous protéger contre les intempéries et les reptiles. Nous demandons aussi que le site soit sécurisé », a imploré Iss’ee Wada, un réfugié.
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La plupart de ces réfugiés affirment avoir tout laissé derrière eux pour se retrouver sur le sol centrafricain.
« Nous dormons à même le sol»
« Au Soudan, nous étions à l’aise. C’est la guerre qui nous a obligés à fuir pour trouver refuge ici. Aujourd’hui, nous dormons à même le sol, sous des bâches. Les reptiles circulent régulièrement par ici, mais c’est Dieu qui nous protège », a déploré Adam Abdalla Issa, un autre réfugié.
Pour le moment, c’est le HCR et certaines Organisations non-gouvernementales qui volent au secours de ces ressortissants soudanais. En plus d’aide alimentaire, l’agence des Nations-Unies apporte des appuis dans d’autres volets.
« Nous n’avons pas prévu une école »
« Ici, nous avons un petit poste de santé qui permet d’offrir des premiers soins. S’il y a des cas graves, nous les transférons à l’hôpital de Birao. Nous avons des points d’eau et des latrines pour ces réfugiés. Malheureusement, nous n’avons pas prévu une école sur le site. Mais avec les autres acteurs, nous réfléchissons sur comment ces élèves réfugiés vont pouvoir étudier », a fait savoir Muller Masrabeye, responsable local du HCR.
Malgré l’aide humanitaire qui continue de venir, de nombreux réfugiés émettent le vœu d’avoir des parcelles pouvant leur permettre de cultiver des champs pour leur survie. Les autorités centrafricaines, à travers la Commission nationale pour les réfugiés, indiquent qu’elles travaillent d’arrache-pied afin de rendre agréable le séjour de ces réfugiés sur le sol centrafricain.
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