Les habitants du quartier Ngongonon 3, dans le 8ème arrondissement de Bangui, se disent dépassés par l’ampleur des braquages dans leur secteur. Selon eux, l’absence de patrouilles des forces de l’ordre laisse libre-cour aux assaillants qui, ces derniers jours, s’en sont même pris à des porteurs de tenue.
L’ampleur des vols à main armée dans les quartiers Ngongonon n’est plus à démontrer. Dans cette partie du 8ème arrondissement de la capitale centrafricaine, les plaintes des habitants fusent de partout.
A en croire de nombreux habitants, il est difficile de circuler au-delà de 22 heures, vu la recrudescence des braquages, soldés par mort d’homme.
« Nous en avons marre »
« C’est vraiment difficile de bien vivre dans ce secteur. Tu ne peux ni circuler aisément avec ton téléphone ni avec ton sac à main la nuit. Ce n’est pas une bonne manière de vivre ici au quartier Ngongonon 3. Vraiment, nous en avons marre. La population est continuellement dans l’inquiétude », témoigne un habitant.
Devant ces multiples braquages, certains habitants n’hésitent pas à dénoncer le mutisme des autorités locales.
« Ils connaissent bien ces gens-là »
« Je constate qu’il y a plusieurs militaires qui habitent ici. Malheureusement lorsqu’il y a des coups de feu dans la nuit, personne ne réagit. Le dernier cas m’a beaucoup attristé. J’en ai fait état aux notables du quartier ; tout en leur disant qu’ils sont complices. Ils connaissent bien ces gens-là, mais ils ne veulent pas les dénoncer », s’insurge Abed Négo N’djama, un habitant.
Face à cette situation dénoncée par de nombreux habitants, certaines autorités locales se disent elles aussi dépassées. André Ndemangoa, chef du quartier Ngongonon 3, affirme avoir plusieurs fois fait appel aux autorités compétentes, mais en vain.
« Les patrouilles ne se font pas »
« Maintes fois, on a informé le commissaire de police du 8ème arrondissement. Malheureusement, les patrouilles ne se font pas. Aujourd’hui, ces bandits font du porte-à-porte la nuit pour dépouiller les gens de leurs motocyclettes. Il faut que la police, la gendarmerie et l’armée fassent des rondes la nuit pour leur mettre la main dessus », implore André Ndemangoa.
Les braquages prennent de l’ampleur, ces derniers jours, dans certains quartiers de la capitale. Toutefois, la réponse des forces de l’ordre tarde encore à venir.
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