Vingt-quatre heures après le scrutin référendaire, pouvoir et opposition se félicitent du déroulement du scrutin. Au cours d’une conférence de presse, le 31 juillet à Bangui, la direction nationale de la campagne référendaire a avancé des chiffres sous réserves. Du côté de l’opposition, l’on assure que le mot d’ordre du boycott a bien été observé par la population.
Lors de sa conférence de presse, lundi 31 juillet, la direction nationale de campagne a noté une forte mobilisation des Centrafricains pour le vote. Elle s’est aussi réjouie de la situation sécuritaire le jour du scrutin.
Pendant que les yeux sont encore braqués vers l’Autorité nationale des élections (ANE) pour les résultats provisoires, les partisans du Oui avancent des chiffres non officiels.
« Votée à 90% avec un taux de participation de 70% »
« Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, vous êtes allés accomplir fièrement et dignement votre devoir civique. Selon les 1ères tendances émanant de la direction nationale de campagne et publiées par un quotidien de la place, ce ne sont pas encore les résultats puisqu’il y a des organes chargés de cela, notamment l’ANE et la Cour constitutionnelle. Selon ces premières tendances, la nouvelle constitution est votée à 90% avec un taux de participation de 70% », a indiqué Evariste Ngamana, directeur national de la campagne référendaire.
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Pendant que le pouvoir avance des chiffres, l’opposition, elle, se félicite de cette journée de vote. Pour le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), le mot d’ordre du boycott a été un succès total.
« Le peuple nous a agréablement surpris »
« Le BRDC a sorti un communiqué pour dire merci aux Centrafricains. Parce que le peuple centrafricain, dans sa diversité partout dans le pays et à l’étranger, nous a agréablement surpris. Si ce scrutin avait été un vrai référendum, le Non l’aurait emporté à 99,99%. Quasiment tous les Centrafricains sont restés à la maison », a fait savoir Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC.
La CNDHLF dresse un bilan mitigé
La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CNDHLF), qui s’est aussi déployée sur le terrain, a salué le déroulement du vote en dépit de quelques manquements d’ordre organisationnel.
«Ce que j’ai apprécié, c’est la liberté. Personne n’a eu de pression. J’ai constaté la présence des agents de sécurité. Cependant, il y a quelques aspects organisationnels qu’il faut déplorer. Le début de l’opération a connu quelques retards dans certains centres et bureaux de vote, juste pour des questions logistiques, mais après tout est revenu dans l’ordre. J’ai remarqué qu’il y avait l’insuffisance des deux bulletins voire d’enveloppes dans certains bureaux de vote. Heureusement, le président de l’ANE est intervenu pour corriger ces manquements. Je peux dire que le bilan est mitigé, mais l’essentiel est que les gens ont voté en toute liberté. C’est la démocratie qui a gagné », a noté Ossène Yakoassé, président du CNDHLF.
Selon l’Autorité nationale des élections, les compilations des résultats ont déjà démarré. Les premiers résultats provisoires sont attendus au plus tard, le 7 août prochain. Résultats qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle.