Après un moment de répit, de nouveaux affrontements sont signalés entre les rebelles de l’UPC et les miliciens « A Zandé Ani Kpi Gbé », non loin de Obo dans le Haut-Mbomou. Selon des sources locales, une dizaine de personnes dont huit (8) civils ont été tuées entre dimanche et mardi sur les axes Bambouti et Mboki.
Selon les informations recueillies par Radio NdekeLuka, ce qui aurait mis le feu aux poudres est l’enlèvement, dimanche 06 août, de cinq (5) personnes, dont un chef de groupe, par les éléments de l’UPC dans le village Lingoua, situé à 25 Km de Obo. L’enlèvement de ces personnes aurait suscité la colère des miliciens A Zandé Ani kpi Gbé. Ces derniers se seraient lancés à la poursuite des rebelles de l’UPC. C’est dans ce contexte que le 07 août, des affrontements ont opposé des éléments de l’UPC à ces miliciens à 7 kilomètres de Obo sur l’axe Bambouti.
A la suite de cette violence, qui aurait coûté la vie à des membres des deux camps, une scène de représailles a été signalée proche de la ville de Mboki. D’après des sources locales, les rebelles de l’UPC ont tué trois (3) personnes et blessé quatre (4) à environ 3 kilomètres de Mboki.
Des civils pris pour cible
« C’est ce lundi 07 août que les affrontementsont opposé les rebelles de l’UPC aux éléments de « A Zandé Ani Kpi Gbé » sur l’axe Bambouti. Deux miliciens et six civils avaient perdu la vie. En représailles, des rebelles de l’UPC ont aussi tué un vieillard, une femme et un enfant sur la route de Mboki. Quatre blessés ont été transférés à l’hôpital », a témoigné un habitant de Mboki joint au téléphone
-Lire aussi : Centrafrique : situation sécuritaire encore confuse à Mboki après une attaque armée
Face à cette situation, certaines autorités locales expriment leur indignation. Selon le député d’Obo 1, les nombreux appels lancés à l’endroit du gouvernement pour sécuriser les civils sont restés lettre morte.
« Ils sont en train de massacrer de paisibles citoyens »
« Je ne sais pas quel type d’appel nous pouvons encore lancer à l’endroit du gouvernement. Ce sont des choses qui étaient prévisibles. Nous avons alerté le gouvernement plusieurs fois sur la situation qui prévaut dans le Haut-Mbomou. Précisément la présence nuisible de l’UPC à Mboki. Maintenant, ils sont en train de massacrer de paisibles citoyens », a regretté Ernest Mizédio, député de Obo I.
Cette nouvelle tension fait craindre un regain d’hostilités entre les deux camps en conflit depuis plusieurs mois. Les nouvelles de ces derniers affrontements ont créé un sentiment de peur dans les villes de Mboki et d’Obo alors qu’une accalmie règne depuis plusieurs semaines dans ces localités.
-Lire aussi : Centrafrique : l’insécurité s’enlise progressivement dans le Haut-Mbomou