Après un moment de répit, le ministère des Transports a relancé, ce 5 septembre à Bangui, l’opération de contrôle des motocyclettes en circulation dans la capitale. Pour la 1ère journée, plusieurs centaines d’une centaine d’engins ont été confisquées pour manque de pièces administratives et documents fiscaux.
Carte grise, permis de conduire, fiche technique et autorisation de transports, sont entre autres les pièces ciblées par ce contrôle effectué par les forces publiques. Alors que les autorités jugent nécessaire et normal ce contrôle, de nombreux conducteurs de mototaxis s’en plaignent.
« Je n’ai pas été informé de ce contrôle »
« Je ne suis pas du tout content, car je n’ai pas été informé de ce contrôle. Ils ont bloqué ma moto et on m’a demandé de payer 83.500 francs CFA pour pouvoir la récupérer. Ce n’est pas normal », a déploré Mermoz, un conducteur de mototaxi.
Pour d’autres, qui ont vu leurs engins confisqués pour manque de plaque d’immatriculation, il n’y a pas de souci. Tout peut s’arranger car il s’agit d’une opération légale.
« Moi, je ne vois pas le problème »
« J’ai apprécié cette initiative. Nous devons nous mettre en règle car un conducteur de moto doit avoir son permis de conduire et détenir une autorisation de transport pour exercer librement. Moi, je ne vois pas le problème », a affirmé Symphorien, un conducteur.
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Cette opération mobilise aussi l’Association nationale des conducteurs de mototaxi. Une occasion pour cette entité de faire la part des choses.
Réglementer le secteur mototaxi
« Cette opération consiste à réglementer le secteur mototaxi en République centrafricaine. C’est pour identifier ceux qui exercent cette activité. Elle permet également de redynamiser ce secteur afin que lorsque nous procédons aux contrôles, nous parvenions à distinguer ces conducteurs par secteur », a indiqué Odilon, secrétaire général de l’Association nationale des conducteurs de mototaxi.
Pour les responsables du ministère des Transports, mettre en règle les conducteurs de motocyclette, c’est la raison fondamentale de ce vaste contrôle.
« Il est prévu le paiement d’une taxe de 10.000 frs »
« Nous avons un arrêté qui réglemente le secteur mototaxi. Dans la loi des Finances, il est prévu le paiement d’une taxe de 10.000 francs l’année par tous les propriétaires de motocyclette. Mais, depuis le début de l’année jusqu’à aujourd’hui, personne n’est venu ici pour s’acquitter de ces doits fiscaux et avoir les plaques d’immatriculation. Raison pour laquelle, on est sortis pour saisir ces motos », a précisé Nono Wenceslas Nguélékoumon, directeur général des Transports de surface.
Ce contrôle, qui concerne tous les engins à deux roues, intervient alors que le syndicat des conducteurs de taxis et bus dénonce une concurrence déloyale des mototaxis. Pour exprimer son mécontentement, le syndicat a déposé, lundi 04 septembre, un préavis de grève de 8 jours sur la table du gouvernement.
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