A trois mois de la fin du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA), le gouvernement table sur un plan transitoire. Appelé Plan intérimaire de développement (PID-RCA), il couvre la période 2024-2026. Même si les axes de ce nouveau plan ne sont pas encore définis, le chef du gouvernement centrafricain salue quelques avancées du RCPCA.
Sur les piliers essentiels du RCPCA, le premier ministre Félix Moloua n’a pas dressé un bilan exhaustif. Toutefois, il se félicite des avancées enregistrées, notamment dans les secteurs prioritaires.
« Le RCPCA, ce sont nos besoins »
« Si nous réussissons à payer le salaire jusqu’à aujourd’hui, c’est le RCPCA. La restructuration de l’armée, la construction d’écoles, même si on ne l’a pas fait partout, c’est le RCPCA. La construction des infrastructures sanitaires, le redéploiement des autorités (Ndlr : préfets et sous-préfets) dans l’arrière-pays, c’est le RCPCA. Le RCPCA, ce sont nos besoins. C’est nous qui les avons exprimés », a indiqué Félix Moloua, Premier ministre.
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A en croire le chef du gouvernement, l’efficacité du plan transitoire 2024-2026 résidera dans le travail. Ce plan, selon lui, permettra un renforcement de la résilience.
« Amener la population à se prendre en charge »
« Dans ce plan intérimaire, nous allons renforcer la résilience. Il faut que tout le monde se mette au travail. Il ne faut pas attendre. C’est-à-dire, pas d’assistanat. Il est vrai qu’il y a des questions humanitaires. Mais,il faut amener la population à se prendre en charge. Nous allons travailler dans ce plan pour énumérer les secteurs qui vont nous servir de levier pour entraîner la locomotive », a indiqué Félix Moloua.
Le RCPCA est un plan du gouvernement pour financer le relèvement après la crise de 2013. Le plan intérimaire de développement vient ainsi remplacer le RCPCA élaboré en 2016. Pour bon nombre de Centrafricains, le fait que le RCPCA souffre de réalisations visibles, l’avenir du plan intérimaire de développement suscite des inquiétudes.
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