Centrafrique : difficiles conditions de détention des prisonniers à Carnot©Image d'illustration
Aperçu d'un détenu dans une geôle

Centrafrique : difficiles conditions de détention des prisonniers à Carnot

Les conditions de vie des prisonniers de la maison d’arrêt de Carnot dans la Mambéré sont difficiles. Pour 20 prisonniers, seulement 1.500 francs CFA sont déboursés au quotidien pour leur alimentation. Cette population carcérale qui mange mal et dort à même le sol interpelle le gouvernement sur sa situation.

Les prisonniers de la maison d’arrêt de Carnot disent être abandonnés à leur triste sort. Ils lancent l’alerte parce qu’ils ne mangent pas à leur faim et n’ont pas d’endroit adéquat pour dormir.

« Mal soignés »

« Nous ne mangeons pas bien et nous dormons dans des conditions inconfortables. Nous sommes plus de 20 prisonniers avec 1.500 francs CFA de ration alimentaire. Si nous tombons malades, nous sommes mal soignés…

Nous avons violé la loi raison pour laquelle nous sommes en prison. Nous sommes là pour rectifier notre conduite mais nous n’avons pas perdu nos droits. Nous demandons au gouvernement de veiller sur nous », ont déploré Paterne et Amat.

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Les responsables de cette maison carcérale se disent dépassés par cette situation. Ils attendent de Bangui une solution pour la bonne prise en charge de ces détenus notamment, l’augmentation du crédit d’alimentation.

« 1.500 F par jour pour nourrir 20 prisonniers »

« Si l’effectif des prisonniers augmente, il faut revoir en hausse les frais de la ration alimentaire. Parfois, ils nous envoient 45.000 F pour trois semaines. Carnot est une zone diamantifère et la cherté de vie est d’actualité. Donc, nous mettons tout en œuvre pour nourrir nos prisonniers avec une somme de 1.500 francs CFA par jour », a expliqué Christophe Bonaventure Gonimo, régisseur de la maison d’arrêt de Carnot.

La maison d’arrêt de Carnot a été détruite pendant la crise que la région a connue. L’ancienne résidence du commissaire de police de la ville est érigée en maison d’arrêt. Les conditions de détention ne sont pas réunies pour répondre aux attentes des défenseurs des droits de l’homme.

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