Il vaut mieux faire la paix que de faire la guerre. Cet adage a sans doute inspiré un rebelle de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Il s’est rendu vendredi 20 mai 2011 aux autorités de Obo, ville du Sud-est située à environ 1300 km de la capitale centrafricaine.
Selon le correspondant de Radio Ndeke-Luka dans la région et qui confirme l’information, « le rebelle Kalikuku s’est rendu aux forces armées centrafricaines (FACA) vendredi à 16h (15h GMT), avec deux chargeurs, des munitions et une kalachnikov ». « Il est en route pour Bangui à la demande des plus hautes autorités du pays », ajoute-t-il.
Le correspondant indique que « le rebelle qui s’est rendu affirme être en compagnie de trois autres dont une femme, ces derniers se disent abandonnés par leurs chefs. Par ailleurs les trois autres craignent de se faire tuer en se rendant, et sont restés dans la brousse en attendant le sort de leur compagnon d’arme.
Ce dernier était accompagné d’éleveurs peulhs habitant à 200 mètres derrière la Gendarmerie d’Obo non loin de la base des forces armées centrafricaines ».
Le Sud-est de la RCA, plus particulièrement la ville d’Obo a plusieurs fois fait l’objet d’attaques armées, imputées aux éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony. Ces rebelles ougandais ont perpétré des actes de pillages, d’enlèvements, de violences sexuelles, d’enrôlement forcé d’enfants et autres formes de sévices corporels.
En dépit des dispositions prises à l’issue de la rencontre tripartite du Congo-démocratique, lesquelles permettent aux troupes ougandaises d’intervenir en Centrafrique, au Sud-Soudan et en République Démocratique du Congo, ces rebelles continuent de semer la panique au sein de la population civile, en tuant des innocents et pillant leurs biens.
La semaine dernière, une mission des Nations Unies venue de New York s’est rendue à Obo pour constater les exactions des éléments de la LRA sur la population civile et échanger avec la population sur ce phénomène.
La mission a constaté le sous-effectif des éléments des forces armées centrafricaines ainsi que l’insuffisance des matériels de combat, qui ne permettent pas d’assurer efficacement la sécurité de la population.
Depuis trois ans, les activités de la LRA dans le rayon RCA- Soudan et RD Congo, ont fait plus de 2000 victimes dans la sous-région.