« Pour des raisons de maintien de l’ordre, il est instauré jusqu’à nouvel ordre un couvre feu de 19H à 6H dans les circonscriptions du 3ième, du 5ième et du 6ième Arrondissement de la ville de Bangui. »
Tard dans la soirée du mardi 31 mai, le ministre de la Sécurité Publique, de l’Emigration-Immigration et de l’Ordre public, Claude Richard Gouandjia, a publié et fait diffuser cet arrêté sur les ondes de Radio Ndeke Luka.
L’instauration du couvre feu est consécutif à la situation confuse et aux échauffourées qui se sont déroulées toute la journée du mardi dans les arrondissements concernés, suite à la découverte tôt dans la matinée, des corps de deux garçons, vraisemblablement tués après un rapt. Des représailles ont été exercées sur une famille soupçonnée être celle des meurtiers. La concession a été détruite et une personne tuée. En fin de journée, on comptait 3 morts. Une vingtaine de blessés a été recensé par la direction de l’Hopital communautaire de Bangui.
Toute la journée, les commerces étaient fermés et la circulation bloquée.
Ce mercredi 1er juin, le ministre de l’administration du Territoire a convoqué les chefs religieux pour une concertation. En effet, la communauté musulmane a fait l’objet d’indexation et c’est elle qui est visée par les représailles. Toutes les victimes se comptent en son sein. Le procureur de la République est intervenu et révélé dans un communiqué que les auteurs présumés du meurtre des deux enfants ont été arrêtés. Il a invité la population au calme.