116 cas de paralysie viennent d’être dépistés dans la sous région d’Afrique, dont 60 pour l’Afrique Centrale. Face à cette situation, le gouvernement centrafricain lance ce vendredi 3 juin 2011, une vaste campagne de vaccination contre la poliomyélite sur toute l’étendue de son territoire. Le pays engage ainsi une riposte contre cette maladie invalidante. La campagne cible les enfants de 0 à 5 ans.
D’entrée de jeu, les parents de certains quartiers de la ville de Mbaïki (sud de la RCA), refusent systématiquement de présenter leurs enfants aux agents vaccinateurs. D’après le récit du correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région, « le médecin de l’hôpital préfectoral de Mbaïki et son équipe se sont vus obligés de faire du « porte à porte » pour convaincre les à l’importance de cette campagne ».
A Ndele (nord), c’est encore les phases préparatoires pour cette activité. Une réunion est organisée ce vendredi par les autorités sanitaires en partenariat avec les leaders communautaires. Objectif, impliquer toutes les couches sociales dans cette campagne de vaccination.
Dans la ville de Bangui en revanche, la campagne est reportée à la semaine prochaine. Les derniers troubles sociaux liés à l’assassinat lundi, de deux enfants au quartier Kina en sont les principales causes. A Bouar, le démarrage des opérations a été retardé de 24H pour des raisons techniques.
Par ailleurs à Boali (95 kilomètres nord de Bangui) les professionnels de santé et les ONG de lutte conte la malnutrition ont mis en place jeudi une plate forme fédératrice pour la cause des enfants malnutris.
La plate forme à pour but de définir, coordonner et harmoniser des stratégies d’alerte pour faire face à un éventuel cas de malnutrition dans tout le pays.
Il faut dire qu’en République Centrafricaine, la vaccination de routine connaît souvent certains dysfonctionnements. Les enfants de la tranche concernée ne sont pas atteints dans leur totalité. Les raisons sont liées au non respect du calendrier vaccinal par les parents, le problème d’accès aux centres et postes de santé. A cela s’ajoute les poches d’insécurité dans certaines régions du pays.