Pas eu une seule goutte d’eau dans les robinets depuis deux jours dans la quasi-totalité des quartiers de la ville de Bangui. La Société de distribution d’eau en Centrafrique (Sodeca), l’unique société de distribution d’eau, n’arrive pas à assurer ce service vital et d’intérêt public.
Le spectacle le plus banal dans la capitale centrafricaine est fait de colonnes de femmes, bidons vides en équilibre sur la tête, parcourant les rues à la recherche du précieux liquide. Elles sont obligées de faire ces « courses à l’approvisionnement d’eau » de concession en concession. Elles s’intéressent particulièrement aux maisons disposant d’un puits.
La Sodeca a fait diffuser dimanche 12 juin 2011 dans les médias, un communiqué dans lequel elle s’explique sur cette situation. C’est une panne dont les détails ne sont pas connus, qui serait à l’origine de la rupture de l’approvisionnement en eau. Tout ce que la société consent à dire, c’est que les moyens nécessaires sont mis en œuvre pour réparer la panne.
Cette situation n’est pas nouvelle à Bangui. La Sodeca est souvent indexée par les abonnés à cause des nombreuses perturbations dans la distribution de l’eau. Celle-ci va de la baisse de pression à la rupture totale. La dernière crise d’eau potable de la Sodeca à Bangui, remonte au 9 mai dernier où le 4ème, le 8ème, le 6ème arrondissement de Bangui ainsi que le PK12 avaient été durement marqués par la rupture d’eau potable.
Pourtant, le directeur de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique, avait rassuré les consommateurs sur les ondes de Radio Ndeke Luka : « Pas de discrimination dans la distribution de l’eau à Bangui. Nous sommes en pleine phase de changement de vannes défectueuses. Toute la population sera bientôt servie ».
La question qui revient dans tout Bangui est « pourquoi un mois plus tard, la promesse de la Sodeca n’est toujours pas tenue ? ».