La table ronde de Bruxelles sur la République Centrafricaine s’est achevée vendredi 17 juin 2011, sur fonds de promesse et engagement. Les bailleurs et partenaires financiers ont promis 10 milliards de dollars US soit 400 milliards de francs CFA. La cagnotte a été inscrite dans le cadre de la 2ème génération du document de réduction de la pauvreté axée sur le développement du monde rural et l’agriculture comme moteur de la croissance pour la réduction de l’extrême pauvreté en Centrafrique.
Les discussions de l’octroi de ces promesses ont duré 2 jours entre une forte délégation centrafricaine conduite par François Bozizé et ses partenaires au développement.
Selon Fidèle Ngouandjika, ministre du développement rural et porte parole du gouvernement, « la rencontre a été une satisfaction totale, car, plusieurs pays ont fortement adhéré aux propositions centrafricaines contenues dans le document de réduction de pauvreté. L’évaluation des enveloppes des annonces de ces fonds aura lieu dans 3 mois ».
Au sujet du programme du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), le ministre a « rassuré que les Nations Unies et l’Union Européenne ont affirmé qu’un soutien inconditionnel sera apporté au pays pour faire face aux rebelles et pacifier l’ensemble du territoire national ».
L’autre sujet évoqué par Ngouandjika a été la position de « l’Union Européenne face aux dernières élections en Centrafrique. Nous étions surpris d’apprendre par la voie de la délégation de l’Union Européenne à cette table ronde qu’il n y a pas de nuages entre elle et la République Centrafricaine. Bruxelles n’a jamais remis en cause les élections, mais plutôt plaidé pour une prochaine préparation électorale qui répondrait aux règles de l’art », a-t-il indiqué.
Toutefois, bien que le gouvernement à travers sa campagne agricole lancée en 2009, ait déclaré que chaque citoyen devait bénéficier de 3 rations alimentaires par jour, la population peine toujours à s’alimenter. La hausse du prix et la rareté des denrées alimentaires à Bangui ou en provinces en sont une parfaite illustration
Il faut dire que cette table ronde a été une occasion de poursuivre avec la communauté des bailleurs de fonds, le dialogue déjà engagé lors de la session spéciale sur la République Centrafricaine en septembre 2010, sur les voies et moyens de consolider la paix et jeter les bases d’un développement durable. Aussi, élargir la communauté des partenaires au développement qui interviennent en Centrafrique, en incluant les donateurs traditionnels et non traditionnels, mobiliser auprès des bailleurs de fonds les ressources supplémentaires nécessaires au financement des actions prioritaires du DSRP (document stratégique pour la réduction de la pauvreté) de la seconde génération, notamment dans les domaines du développement rural, de la croissance accélérée, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD 2011-2015), et du genre.
Le DSRP nouvelle génération est également orientée vers la stratégie sectorielle Egalité de Genre et Réduction de la Pauvreté et les programmes proposés dans le cadre de ladite stratégie, dégageront des perspectives étendues, en vue des solutions adéquates au relèvement du pouvoir économique des Femmes. Le DSRP II intervient quelques années après la première table ronde consacrée au DSRP I, qui s’était déroulée le 26 octobre 2007 à Bruxelles en Belgique.
La première table ronde avait rassemblé les représentants de 17 pays, 25 organisations internationales et d’institutions financières et deux ONG internationales qui ont participé en qualité d’observateurs.
Le Gouvernement Centrafricain a mis en place un plan de développement économique du pays contenu dans son Document de stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) ayant déjà fait l’objet d’engagements fermes des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) de la RCA à la Table Ronde de Bruxelles du 26 octobre 2007. Lors de cette table ronde, la Centrafrique avait reçu 300 milliards de francs CFA des mains des bailleurs.