Ce dimanche 26 juin est célébrée la Journée Internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture. Il s’agit d’une journée révélatrice d’une prise de conscience généralisée que la torture est une pratique honteuse couramment utilisée pourtant dans plus de 150 pays. Elle est bien une atteinte à un droit inaliénable de la personne : la dignité.
Maître Bruno Hyacinthe Gbiégba président de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT), son organisation explique que son organisation en profite pour « sensibiliser la population sur les textes fondamentaux droits humains, dénoncer les violences sur les personnes et aider les victimes à poursuivre devant la Justice leurs bourreaux ».
Au nombre des actes de violence perpétrés sur la personne humaine en Centrafrique figure entre autres l’excision, les violences physiques ou morales.
Il convient de se mobiliser pour cette journée afin de poursuivre ensemble la lutte contre l’impunité des tortionnaires. Il est nécessaire de ne pas oublier que si le Droit International de la protection devient peu à peu ce jour un élément d’espoir, son effectivité sera toujours le produit de la vigilance de tous et de chacun.
15 ans après l’entée en vigueur de la Convention de l’ONU contre la torture et autres peines ou trainements cruels inhumains ou dégradants, des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements sont toujours signalés dans au moins 111 pays du monde. Et, cette Convention demeure le moins ratifié des 6 traités internationaux relatifs aux droits humains actuellement en vigueur. La République Centrafricaine par exemple ne l’a toujours pas ratifié.
« La torture est encore un moyen encore trop souvent utilisé. Seuls 129 des 189 Etats membres de l’ONU sont partis à la Convention. En outre, nombre d’entre eux persistent à ne pas prendre de mesures nécessaires pour garantir pleinement son application, et restent passifs face à la pratique de la torture », a ajouté l’organisation de défense des droits humains. La RCA n’a toujours pas ratifié cette convention contre la torture.
Amnesty Internationale déplore que « certains Etats manquent encore à leurs obligations en omettant de prendre les mesures nécessaires pour empêcher et sanctionner les actes de torture. La torture ne devrait plus exister que dans les livres d’histoire. Amnesty indique que la torture est encore largement utilisée pour extorquer des aveux pour intimider les opposants et pour humilier ou punir des prisonniers notamment à titre de sanction disciplinaire », a remarqué l’organisation.