49% des enfants seulement en République Centrafricaine possèdent leurs actes de naissance. Pourtant, ce document fait partie de ceux qu’un enfant doit avoir dés sa naissance. C’est une disposition de la convention relative aux Droits de l’enfant. Les autorités centrafricaines tiennent à inverser la tendance. C’est dans cette optique que le ministère de l’administration du territoire organise depuis le 19 juillet 2011, un forum à Bangui pour mettre fin à ce manquement.
Pourtant en 2003, 73% des enfants centrafricains avaient leurs actes de naissances. Fosca Giulidori, cheffe de la section protection de l’Unicef en Centrafrique explique que la donne a changé : « l’insécurité et les conflits ont eu un rôle important dans cette chute du taux d’enregistrement de naissance », a estimé
Le forum va faire un diagnostic sur la délivrance des actes de naissances en RCA, en vue d’élaborer un plan d’action pour corriger les imperfections constatées dans les déclarations de naissance à travers le pays. 150 participants, issus de l’administration locale, de la société civile et des communautés religieuses venus de tout le territoire centrafricain prennent part aux travaux.
Il est question d’un plan d’action pour aider les services à élaborer une stratégie nationale pour renforcer le taux d’enregistrement de naissance dans le pays. « C’est un peu prématuré de définir quelle sera la stratégie, parce que c’est cette assemblée qui doit la définir », a affirmé Fosca Giulidori. « Nous (l’Unicef) sommes là pour appuyer l’Etat, mais c’est surtout le gouvernement, le pays, qui a le devoir d’assurer pour chaque enfant, un acte de naissance ».
Ce forum réfléchira également sur la révision des coûts des actes de naissance. Il est de 500 FCFA (environ 1euro), dans les provinces, vu que la majorité de la population vit seulement des activités agricoles. La question des minorités (Pygmées et peuhls) sera également prise en compte.
Rappelons que le samedi 16 juillet dernier, 15 000 peuhls de la ville de Bouar (Ouest), ont obtenu leurs pièces d’Etat civil notamment les cartes d’identité nationale et actes de naissance.
L’opération a été rendue possible grâce au Haut Commissariat des Nations Unies en charge des Réfugiés (HCR). Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de la Convention 1961 relative à la prévention de l’apatridie.