Chaque région centrafricaine disposera bientôt de ses services étatiques et sera autonome. Un atelier de validation des projets de textes relatifs à la décentralisation et la régionalisation se poursuit ce mardi 26 juillet 2011, au complexe sportif Barthélémy Boganda à Bangui. Il est organisé par le Haut Commissariat à la primature chargé de la décentralisation et de la régionalisation.
Le thème retenu pour ces assises est : « Asseoir une administration territoriale performante et efficace, avec des instances locales élues, des services déconcentrés dotés de moyens de prestation de service de qualité aux populations devenus à la fois acteurs et bénéficiaires ».
L’atelier regroupe les préfets, les présidents des délégations spéciales ainsi que des cadres techniques de différents départements ministériels venus de l’ensemble du territoire centrafricain.
9 projets de textes et deux documents relatifs à la politique de décentralisation et régionalisation sont en cours d’examen en ce moment. Ces différents documents sont examinés dans les travaux en commission pour la validation des textes légaux et réglementaires sur le processus de ce projet.
Selon Georges Pétro-Koni-Zézé, Haut Commissaire à la primature chargé de la politique de la décentralisation et régionalisation, « il est question de rendre les préfectures du pays autonomes sur le plan administratif et financier. Il ajoute que par cette initiative, l’Etat ira à la reconquête de son espace territorial et les services gagneront en forces et capacités voire dynamisme pour mieux encadrer les circonscriptions administratives en faveur de la population ».
La Constitution stipule que les collectivités territoriales de la République centrafricaine sont les régions, les préfectures, les sous-préfectures et les communes. Une réforme allant dans le sens d’une décentralisation de l’Etat et de la régionalisation a été lancée à l’initiative du ministère de la décentralisation et de la régionalisation, mis en place en avril 1995.
Les 16 préfectures actuelles sont regroupées en 7 régions dont une, dite région du Bas Oubangui, regroupe les communes de Bangui. Lors des discussions sur la nouvelle Constitution en décembre 2004, certains partis ont protesté contre la politique de régionalisation, de crainte qu’elle n’exacerbe les conflits ethniques.
Les élections municipales pluralistes n’ont toujours pas été organisées et à chaque niveau administratif, les autorités sont nommées par le pouvoir central. Annoncées pour avril 2000 par le Ministre de l’intérieur, ces élections reportées plusieurs fois sont toujours attendues.