Le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections 2010 (FARE-2010) persiste et signe dans sa revendication de l’annulation et la reprise des dernières consultations populaires en République Centrafricaine. Il a refait surface samedi 30 juillet 2011 après 2 mois de trêve politique, à travers une conférence de presse animée au siège provisoire du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) à Bangui, pour informer le public sur la situation politique, sociale et économique du pays.
D’entrée du jeu, l’opposition a annoncé qu’elle considére l’organe crée par le ministère de l’Administration du Territoire par un arrêté pour substituer à la Commission Electorale Indépendante (CEI) comme illégale. Il a demandé de ce fait sa dissolution pure et simple devant le tribunal administratif.
Au cours de la même rencontre le FARE a rendu jusque-là François BOZIZE responsable du décès d’Ange Félix Patassé, ancien président et candidat malheureux à la dernière présidentielle survenue au Cameroun suite au diabète.
Concernant la question du cumul de fonction de François Bozizé, l’opposition a estimé « qu’il s’est agit du mépris de la constitution centrafricaine par le pouvoir de Bangui ».
A propos de la situation économique du pays, le FARE a pensé que « le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP I) a été un échec et même celui de la 2ème génération en est un autre en perspective ».
Selon le FARE toujours, « le gouvernement centrafricain totalise 15 milliards de FCFA de dette vis-à-vis des banques primaires dans le pays et 100 milliards de FCFA vis-à-vis de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et que 49 milliards de FCFA ont été dépensés sans le moindre justificatif ».
Sur le plan sécuritaire, l’opposition pointe du doigt « l’incapacité du gouvernement actuel à assurer la sécurité de la population à Bangui et dans les autres villes du pays ».
Selon Maître Nicholas TIANGAYE, Coordonnateur du FARE, « leur plate forme envisagera à partir du mois d’août prochain certaines actions pour informer le public sur la situation politique et socioéconomique du pays ».
Signalons que cette rencontre avec les journalistes s’est tenue en présence de quelques responsables des organismes internationaux dont le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) ainsi qu’un représentant du Ministère de l’Administration du Territoire.
Il faut dire que le FARE a été crée sur initiative de Patassé arrivé 2ème à la dernière présidentielle, au lendemain de la victoire dès le 1er tour de Bozizé. Il a été débouté en Justice après qu’il ait remise en cause les résultats des élections groupées dans le pays.