Le torchon a encore brulé ce 8 août 2011 matin à l’Université de Bangui entre le Bureau de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricain (ANECA) et celui du Réseau des Droit de l’Homme de ladite Université. L’Assemblée Générale (AG) du Réseau des Droit de l’Homme programmée pour ce jour, a été boycottée par le bureau de l’ANECA. Ce qui a provoqué une bagarre entre les Etudiants.
La bagarre a éclaté aux environs de 8h du matin au moment où le bureau des Droits de l’Homme s’apprêtait à tenir son AG. Selon les membres du réseau des droits de l’Homme, le but de l’AG était de faire le bilan du mouvement de grève des étudiants récemment réprimé par les forces de l’ordre.
« A l’issue de grève qui s’est déroulée le lundi dernier, on a constaté qu’il y a eu des cas de violation des Droits de l’Homme. Nous avons convoqué cette assemblée générale pour pouvoir demander aux étudiants de nous signaler des cas que nous n’avons pas recensé, pour dresser notre rapport. C’est ainsi que les membres de l’ANECA sont venus déchirer toutes nos affiches, et mes diplômes également pendant le tenue de l’AG » a affirmé Arnaud Yaliki, le Secrétaire Général du Réseau des Droits de l’Homme à l’Université de Bangui.
Certains étudiants n’ont pas foi à cette AG. Selon eux, elle visait plutôt à destituer l’actuel président de l’ANECA. Ce qui d’ailleurs est en contradiction avec les textes de l’ANECA, toujours selon eux.
Pour René Raoul Nzanga, Secrétaire général adjoint de l’ANECA, il y’a vice de procédure. Mais toutefois, il est contre l’attitude de ces étudiants. « Le réseau des Droits de l’Homme est un club d’étudiants, une entité qui œuvre sur le territoire de l’ANECA, l’Université de Bangui. S’il y avait besoin de tenir une AG, il doit d’abord informer le bureau de l’ANECA pour visa. Chose qui n’avait pas été faite. Nous déplorons ces violences, car l’Université est un Haut lieu de Connaissance, et ses problèmes ne doivent pas être résolus par la violence », a-t-il expliqué.
Aucun blessé n’a été déploré à la fin de la bagarre. Seulement, deux clans semblent régner entre les étudiants après les mouvements de grève de la semaine dernière. D’autres sources parlent d’une orchestration visant à déstabiliser l’association estudiantine et à étouffer ses revendications.
Notons que la dernière grève des étudiants visait à obtenir la reprise des travaux de la commission d’attribution des bources et le départ sans condition du Directeur général des Bourses et des Stages en tête du service.