« Je ne sais pas si le général tchadien Baba Ladé mène sa rébellion contre son gouvernement ou contre celui de Centrafrique, eu égard de l’accord de paix signé il ya un mois. Face à cette situation le pouvoir de Bangui devrait prendre des mesures même coercitives pour rétablir la paix et la sécurité sur son territoire ». C’est en ces termes que Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du peuple Centrafricain (MLPC) a régi lundi 8 août 2011 sur les ondes de Radio Ndeke Luka.
La réaction fait suite à l’occupation week-end dernier par une soixantaine d’éléments de Baba Ladé de la commune de Pladaman-Ouaka dans la préfecture de la Ouaka à Bambari (centre-est), où ils ont occupé 2 villages dont l’un est transformé en quartier général et l’autre en marché à bétails.
Selon le président du MLPC, « son parti ne peut pas accepter que les centrafricains soient toujours victimes des exactions de ceux qui prétendent lutter contre d’autres pays et qui le font sur le sol centrafricain et contre les centrafricains ».
Toutefois, il y a lieu de s’interroger sur les exactions commises ces deniers temps par ces rebelles à dans la région de Bambari. Car, joint au téléphone lundi par Radio Ndeke Luka, le général rebelle tchadien a nié tous les faits reprochés à ses hommes.
« Nos éléments ne sont jamais allés extorquer des bœufs auprès des éleveurs à Bambari. Si leur présence y a été signalée, c’est qu’ils sont allés assurés la sécurité des transhumants, souvent victimes d’exactions de la part des coupeurs de route ».
D son côté, Marthe Lydie Yangba préfet de la Ouaka, « les éléments de Baba Ladé ont bel et bien volés des bœufs, de l’argent en liquide et d’autres biens appartenant surtout aux peulhs et aux paysans. Des mesures sécuritaires sont entrain d’être prises pour rétablir de l’ordre au sein de la population en proie à l’insécurité. Elle a en outre ajouté que ces rebelles ont d’ailleurs traversé plusieurs villes et villages sans aucune résistance militaire ».
Le général Baba Ladé a été signataire avec les gouvernements centrafricain et tchadien le 13 juin dernier d’un accord de cessation d’hostilités. L’accord en question avait prévu que le rebelle puisque retourner dans son pays dans un délai d’un mois.