Après la cessation des activités de l’ONG française Comité d’Aide médicale (CAM), le 9 juillet dernier faute de financement, les premières conséquences ne tardent pas à suivre. L’ONG œuvrait dans les zones en conflits de la Centrafrique.
La première ville à être frappée par ces conséquences est Birao, à l’extrême nord-est de la Centrafrique. Les activités sanitaires de l’hôpital de cette ville sont frappées de plein fouet.
Selon Delphine Zanaba, cheffe de la préfecture sanitaire par intérim de la Vakaga, « l’hôpital éprouve de grandes difficultés en médicaments. Le stock de médicaments géré par le Comité de gestion est épuisé, du fait que CAM avait autorisé à l’hôpital à procéder à la gratuité des médicaments et en compensation, l’ONG assurait la dotation de l’hôpital pour une période sanitaire de 3 mois. Seulement, poursuit-elle, cette promesse n’a pas été tenue et le projet est arrivé à terme ».
Pour l’instant, il y a carence de médicaments à l’hôpital de Birao. « Les seuls médicaments disponibles sont les antipaludéens que le département de la santé avait envoyé et qu’on est entrain de gérer minutieusement », affirme la cheffe de la préfecture sanitaire intérimaire de la Vakaga.
Outre la pharmacie vide de médicaments, l’hôpital souffre également du manque de personnel qualifié. Ce sont les agents de l’ONG CAM qui appuyait l’institution sanitaire de Birao, faute d’un personnel qualifié. « Un véritable coup dur pour nous », a dit Delphine Zanaba, qui affirme que « le paludisme continue de faire des ravages à Birao et dans sa périphérie malgré les médicaments envoyés par Bangui ».