Il y a de cela 6 jours déjà que le chef de file du mouvement rebelle de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) branche Nzako, Mahamat Sallet, est arrivé à Bangui, la capitale centrafricaine. Depuis ce jour, le chef rebelle n’a pas encore rencontré le Président centrafricain François Bozizé avec qui, il doit entamer des négociations de cessation d’hostilités avec le pouvoir de Bangui. Dans une interview exclusive accordée ce 18 août 2011 à Radio Ndeke Luka, Mahamat Sallet se dit patient et décidé à attendre « le moment venu afin de rencontrer le président centrafricain qui a un calendrier chargé ».
Depuis la base de la Micopax M’Poko où le leader de la CPJP est logé, il pense que le président de la République à un calendrier serré et quel que soit le degré de ces occupations, il finira par le recevoir dans les prochains jours. Il reste optimiste au sujet de cette rencontre.
« Jusqu’à présent, je n’ai pas encore rencontré le président de la République. Je suis convaincu que cette rencontre aura lieu en dépit de ses multiples occupations, car il gère beaucoup de dossiers concernant le pays. Je reste patient. Mais, je me soucie seulement de mes éléments qui sont encore en brousse », affirme-il.
Mahamat Sallet assure également que les autorités centrafricaines ont bien pris soin de lui, depuis son arrivée à Bangui. « Je suis à la base de la Micopax en bonne santé et le médiateur de la République ne cesse de demander de mes nouvelles même avant son départ pour Ndjamena. J’attends du président de la République cette rencontre du fait qu’il a besoin de moi pour que je lui exprime mes attentes qui lui sont déjà transmises par écrit », explique le leader de la CPJP au visage souriant, d’après le constat du reporter de Radio Ndeke Luka.
Mahamat Sallet confie que son geste de faire la paix avec Bangui, émane du fait que certaines parties de la Centrafrique vivent dans l’insécurité, imposée par les rebelles étrangers. « La question de sécurité du Mbomou, de la Haute-Kotto et du Haut Mbomou reste d’actualité à cause des menaces dont sont victime les habitants de ces régions par les éléments d’une force irrégulière étrangère et aussi la présence des braconniers soudanais. Le moment est venu pour que nous unissions nos efforts pour combattre les ennemis de la République Centrafricaine », tance le rebelle négociateur de l’accord de paix.
Le chef rebelle centrafricain de la CPJP est arrivé à Bangui le 13 août 2011 en provenance de Zako dans le Mbomou (Sud-est), son fief. C’est le médiateur de la République, Monseigneur Paulin Pomodimo, qui a facilité sa descente sur Bangui.
Le médiateur de la République qui est attendu également à Bangui ce 19 août après des négociations avec les autorités Tchadiennes à Ndjamena. Les négociations étaient axées sur les possibilités du retour du Général rebelle tchadien du Front populaire pour le redressement (FPR), Abdel Kader Baba Ladé, retranché avec plus de 1000 hommes sur le territoire centrafricain depuis 2008. Un accord allant dans ce sens a été signé à Bangui, le 13 juin 2011.