Ça y est ! La campagne électorale pour les élections législatives partielles en Centrafrique vient de démarrer ce 22 août dans les 14 circonscriptions électorales. Les résultats des élections de ces circonscriptions ont été invalidés par la Cour Constitutionnelle après examens des contentieux. Ces élections se déroulent sans l’opposition politique qui s’est retirée au lendemain du 1er tour des élections groupées du 23 janvier dernier. La question qui se pause actuellement est de savoir quel est l’enjeu de ces élections ?
Parmi les 14 circonscriptions électorales concernées, 4 vont voter à nouveau pour le compte du 1er tour, et les 10 autres pour le 2nd tour. Les candidats ont douze jours pour refaire campagne.
La grande inconnue de ce scrutin dont la date est fixée au 4 septembre 2011 reste le taux de participation. Les candidats réussiront-ils le pari de la mobilisation ?
Il y aussi, comme dans tout scrutin en Centrafrique, les rumeurs de fraude. Certains candidats de partis membres de la majorité présidentielle menacent de se retirer de la course et même de cette majorité. Cyriaque GONDA, président du parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN), candidat dans la circonscription de Bossangoa 1 et ancien ministre de la Communication, a déjà annoncé son retrait du scrutin au cours du weekend dernier. Il évoque comme raison, le caractère non légal du comité administratif qui organise cette élection. L’information est confirmée par ce dernier à travers un communiqué de presse, publié ce 22 août et dont Radio Ndeke Luka a reçu une copie.
Au premier jour de la campagne ce lundi, on constate un démarrage très timide sur l’ensemble des 14 circonscriptions électorales. Les correspondants de Radio Ndeke Luka dans la ville de Bouar (ouest), Mbaïki (Sud) et Bossangoa (Nord), ont noté l’absence des candidats en lice. Aucune manifestation ni affiche électorale des candidats n’est encore visible dans ces localités.
Au sujet de l’organisation de ces élections, un Comité Transitoire des Elections (CTE) a été mis en place par le ministre de l’administration du territoire, Pasteur José Binoua. Toutefois, la majorité présidentielle et certains candidats continuent toujours de demander sa dissolution.
La campagne électorale qui est ouverte le lundi 22 août 2011 sera close le vendredi 2 septembre à minuit ». Le scrutin sera ouvert de 06 heures à 16 heures sans interruption.