A la 4ème journée consécutive de la campagne électorale pour les législatives du 4 septembre 2011, rien ne semble encore bouger dans les quartiers généraux des candidats de Bangui et de certaines villes de Centrafrique. Peu d’affiches, pas de banderoles, aucune sonorisation et surtout pas de caravanes dans les rues.
Le constat fait par les agents et correspondants de Radio Ndeke Luka est partout le même. A Bangui, dans les arrondissements et quartiers concernés par le scrutin partiel du 4 septembre prochain, c’est l’indifférence totale de la part des électeurs. Du côté des candidats, on dit bien prévoir des meetings, mais rien pour le moment.
Cette ambiance morose est aussi constatée à Bossangoa (nord-ouest). Pire encore, les candidats en lice sont encore à Bangui. Seuls leurs lieutenants s’activent sur le terrain : les partisans du candidat KNK sillonnent la ville avec une sonorisation, tandis que ceux de son challenger du Parti Social Démocrate (PSD) mobilisent dans les quartiers. On note l’absence totale des gadgets de campagne.
A Bouar, la stratégie de la campagne à l’américaine dite le « porte à porte » est adoptée par les partisans du parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK). Ceux du Parti d’Action pour le Développement (PAD) procèdent à la distribution des gadgets à l’effigie de leurs candidats. Les 32 bureaux de vote attendent d’accueillir les matériels électoraux déjà déployés ainsi que la formation des agents scrutateurs.
Et pour conjurer le mauvais sort, à Sosso Nakombo (ouest), les croyants de toutes les confessions religieuses ont consacré la journée du mercredi 24 août à une séance de jeûne et de prières pour une action de grâce. Toutefois, la campagne y est encore timide. A titre de rappel, le candidat indépendant Blaise Nakombo élu dès le premier tour était décédé quelques jours après sa victoire.
Il faut dire que cette campagne se poursuit sans les candidats réunis au sein du Front pour l’Annulation des Elections (FARE-2011). Les militants de cette plate- forme de l’opposition ont été appelés à boycotter ces législatives.
Un autre son discordant est celui des partis politiques de la majorité présidentielle. Ils ont demandé au ministère de l’Administration du territoire de sursoir à la nomination des membres du Comité Transitoire des Elections (CTE), jugés illégitimes.
En réponse à cette observation, le CTE par la voix de son président le ministre Josué Binoua, cette structure est bel et bien légitime et répond au code électoral, donc habileté à organiser ces élections.