« La Grande lutte démocratique de 1992 est entrain de rentrer dans la poubelle de l’histoire en RCA ». Telles sont les déclarations faites par le vice président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), Gabriel Jean Edouard Koyambounou. Il a tenu ce propos lors d’un point de presse qu’il a organisé à l’occasion de la rentrée politique du MLPC qui devrait en principe avoir lieu ce 10 septembre 2011. Cette rentrée politique a été finalement reportée à une date ultérieure à cause de la présence des forces de l’ordre qui ont envahi les lieux de la rencontre.
Selon M. Koyambounou, toutes les formalités prévues par la loi ont été accomplies pour la tenue de cette rentrée politique. « En plus, la place Marabena est une propriété privée du MLPC. Empêché le parti de procéder à sa rentrée politique, c’est montré le caractère fasciste du régime en place », a affirmé à Radio Ndeke Luka le vice président du MLPC.
L’annonce de l’interdiction de cette rentrée politique a été faite ce matin par le Ministre de la Justice Firmin FEINDIRO sur les ondes de la Radio Nationale. Pour le ministère de la justice, cette rentrée présente des menaces de troubles à l’ordre public et à la nécessité de préserver la paix et la cohésion sociale.
Pour Martin Ziguélé, Président du MLPC, il a été convoqué mercredi dernier, à une rencontre présidée par le ministre de la Justice Garde des Sceaux au cabinet du ministre de l’Administration du territoire. Le but de la rencontre était de lui signifier le refus du gouvernement d’autoriser le MLPC à organiser sa rentrée politique à la place Marabena.
Rappelons qu’en date du 27 Aout dernier, un meeting du FARE (Front pour l’annulation et la reprise des élections) et de l’opposition a été boycotté par un groupe de jeune non identifié au même endroit.