Le bureau de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA) entend organiser une marche pacifique pour exiger du gouvernement centrafricain et des enseignants du supérieur la reprise des cours à l’Université. La décision a été prise ce mardi 13 septembre 2011, au cours d’une assemblée générale tenu à par plus de 200 étudiants à Bangui.
Ils ont aussi rendu compte des démarches infructueuses menées auprès des autorités du pays ces derniers temps.
Ces étudiants sont ainsi montés au créneau après plus d’un mois de cessation de cours. Ils revendiquent de leurs encadreurs le droit à l’éducation et comptent remettre un mémorandum contenant leur exigence au Président de la République.
Selon Gildas De Carême Bénam, président de l’ANECA « tous les droits légaux de revendications prévus par les textes de l’Université de Bangui seront utilisés pour obtenir gain de cause, en dépit de quelques comportements extrémistes de certains de leurs enseignants dans leur mouvement de grève. Nous n’avons pas de partie prie dans nos revendications et ne prévoyons pas de faire de casses. Toutefois, nous sommes inquiets de la position encore dure de nos enseignants refusant de reprendre les cours d’une part, et celle du gouvernement à travers le dernier discours du Chef de l’Etat François Bozizé les fustigeant d’autre part. Les autorités ainsi que ces formateurs ont presque tous leurs enfants dans de bonnes universités du monde au détriment des progénitures des pauvres ».
A titre de rappel, les enseignants du supérieur ont exigé du gouvernement la prise d’un arrête d’application du décret revalorisant leur statut signé en 2005. Ils ont encore reconduit pour un délai d’un mois leur grève dont la légitimité a été reconnue par le pouvoir de Bangui.
De son côté, à travers plusieurs négociations avec le Syndicat National des Enseignant du Supérieur (SYNAES), le gouvernement a indiqué que les caisses de l’Etat sont présentement vides. La question de la revalorisation des statuts et de fonctions ne concerne pas seulement ces universitaires, mais l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat. Par conséquent, il opterait pour décanter la situation de manière globale.
Par ailleurs, au moment où le spectre de l’année blanche se plane sur le système éducatif centrafricain, l’inspection académique de Bouar (ouest) renforce les capacités de 30 enseignants sur l’utilisation de nouveaux manuels scolaires. La formation intervient 3 jours avant la rentrée scolaire 2011-2012.
L’autre formation en prélude à la rentrée scolaire est celle de l’Association Nationale des Parents d’Elèves de Centrafrique. Elle consiste à édifier ses membres sur l’établissement d’un partenariat formel entre le gouvernement et cette entité.
Quant aux parents d’élèves du lycée Barthélemy Baganda de Bangui, l’heure est au nettoyage des locaux pour une reprise saine des cours.