La population centrafricaine mangera bientôt davantage à sa faim. La Banque Mondiale vient d’octroyer 12 milliards de francs CFA (environ 18461538 euros), à son gouvernement pour la relance du secteur agropastoral. L’accord de ce financement a été effectif lors de la visite à Bangui, du Directeur des Opérations pour la République Centrafricaine auprès de cette banque, Gregor Binkert. Il dirige la gouvernance économique de la Banque Mondiale au Cameroun, en Guinée Equatoriale, au Gabon et en RCA.
L’objectif de la mission a été d’évaluer les projets antérieurs exécutés, redéfinir ceux qui sont en cours ou qui restent à réaliser pour les 3 prochaines années et, informer les autorités sur les nouvelles directives de cette banque.
L’enveloppe complétera celle des 160 milliards de francs CFA (environ 246153846 euros) déjà alloués dans le cadre de financement de plusieurs autres projets dans le pays.
Au cours d’un point de presse animé vendredi 16 septembre 2011, Gregor BINKERT, a éclairé que « sur les différents appuis de la Banque Mondiale en Centrafrique, de nombreux projets ont été financés à plus de 160 milliards de francs CFA. 44 milliards ont été affectés à la réhabilitation de la route nationale numéro II, Bangui-Cameroun. Le projet de réhabilitation des infrastructures routières de la ville de Bangui a bénéficié d’un montant de 21 milliards de francs CFA (environ 32307692 euros), le secteur de l’éducation s’est vu financé à hauteur de 19 milliards de francs CFA (environ 29230769 euros). La RCA a également reçu un financement de 5 milliards de francs CFA en vue de faire face aux paiements des salaires, des pensions et des bourses d’études. La première tranche de cette somme a été décaissée en 2010 ».
Pour les 3 prochaines années, la Banque Mondiale entend orienter son financement dans les secteurs de la santé, de l’électricité et de la télécommunication à travers la fibre optique. Au sujet de l’endettement de la RCA, il ressort que ce pays est capable de rembourser ses créances.
Des sources proches de la mission ont affirmé que les indicateurs de performance présentés par les autorités de Bangui lors de la mise en œuvre de ces différents projets n’ont pas été satisfaisants.
Il faut dire que la population de la RCA, pays post conflit, connait ces derniers temps une crise alimentaire sans précédent. La hausse du prix des denrées alimentaires, l’insécurité grandissante dans les zones de conflit (nord-est, nord-ouest, nord-centre et extrême-est) provoquée par plusieurs factions rebelles nationales et étrangères dont l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) en sont les principales causes.